Hôtel d’Espagne : le pacte avec le Diable
Après avoir visité la prison de la cité, située dans la cour du Cloître, poursuivons notre petite balade qui nous mène devant les grilles de l’hôtel d’Espagne.
Histoire. Voici l’Hôtel d’Espagne, aussi nommé Hôtel Lunel des Essarts, en référence à son propriétaire, Julien Lunel, Seigneur des Essarts qui se fit construire cet hôtel particulier au XVIIe siècle.
Sa façade cossue est agrémentée de nombreuses fenêtres. En haut, une vaste toiture à la Mansart et un petit clocher couronnent l’édifice. Légende
Dans les communs, un astucieux système de plateau tournant permettait aux calèches de faire demi-tour dans un espace réduit. Mais l’intérêt de ce lieu réside en partie dans la légende qui entoure Julien Lunel des Essarts, contée par M. Méliné, commerçant à Mamers.
La légende veut que ce seigneur qui était grand joueur fît un pacte avec le Diable, lequel s’engagea à lui fournir de l’or tant qu’il en vaudrait pendant vingt ans.
La principale clause de ce pacte était que le seigneur des Essarts n’appartiendrait à Satan que lorsque les chandelles du repas d’adieu seraient tout à fait brûlées. Satan et sa proie
Quand le temps convenu fut arrivé, Satan vint réclamer sa proie, mais la femme du seigneur le sauva en portant les restes des chandelles de cire à l’église Saint-Nicolas, où il n’y avait aucune crainte que le Diable les récupère.
Satan ne put réclamer sa proie… et Lunel des Essarts fut sauvé !
L’hôtel était à l’origine une simple maison particulière : ce n’est que tard, au milieu du XVIIIe siècle, que cette maison, reconstruite peut-être à la fin du XVIIe, par Julien Lunel des Essarts, fut transformée en auberge.