Fabien et Lola ont choisi la permaculture
Installés depuis un an à Moulicent, Fabien Hubert et Lola Lessieu ont récolté leurs premiers légumes produits en permaculture. Sur leurs petites buttes poussent tomates, choux, salades et courgettes.
Cultures.
Des planches entourent les allées de légumes et de fleurs. Depuis un an, ils ont aménagé des allées pour faire pousser leurs sésames en permaculture. « On fait des petites buttes » , sourit Fabien Hubert.
« La permaculture c’est une façon de modifier l’endroit pour que les cultures se plaisent. On observe l’environnement et on voit ce qu’on peut faire » , explique le maraîcher. Question d’éthique
Pas question pour autant de bouleverser l’environnement. Installé sur une prairie ancienne, le couple n’a pas eu besoin de rajouter quelque chose pour faire pousser. Tous les minéraux nécessaires sont déjà dans le sol. « À la rigueur on rajoutera du fumier de cheval en plus » , concède Fabien Hubert.
La permaculture repose sur trois grands principes : prendre soin de la Nature (les sols, les forêts, l’eau et l’air), prendre soin de l’Humain, Créer l’abondance et redistribuer les surplus. «À partir de ces grands principes, on les met en place selon l’endroit où on se trouve » , affirme le producteur bio. Alterner les rangées
Dans leur serre ou en plein air, c’est presque 3 500m² qui peuvent accueillir les légumes. Sur les petites buttes de terre de 60 à 70 cm, ils font de l’association de culture pour limiter l’utilisation de produits. Par exemple, les plantes vont attirer les coccinelles qui vont manger les pucerons.
La terre ne se repose pas. La seule chose qui change ce sont les légumes qui sont implantés sur le sol : « Il faut toujours que la terre soit occupée. On sort un légume et on rentre un autre légume. C’est un cycle » . Les courgettes remplaceront les tomates, qui remplaceront les choux… Et ainsi de suite pendant quatre ans avant qu’elles ne reviennent à leur emplacement initial. Choix de vie
L’amour de la terre a toujours motivé Fabien. Ce Mayennais d’origine travaillait dans l’informatique avant de se reconvertir en maraîcher. Après trois ans passés à créer des sites internet, il s’est dit « je ne suis pas à ma place » .
« Quand j’étais petit, les week- ends je les passais chez mes grands-parents à la ferme. Il me fallait toujours un coin de verdure » , raconte l’amoureux de la nature. Aujourd’hui, avec sa compagne, il vend ses produits sur les marchés du Perche.