La rue d’Alençon
En partenariat avec Bellême Patrimoine, Bellême Boutique et la Fondation du Patrimoine, Le Perche espère obtenir des dons pour sa restauration.
Histoire. Une des plus anciennes rues de Bellême, appelée rue Saint-Michel avant la Révolution. Dans des documents anciens elle était ainsi nommée et démarrait au pied de l’église Saint-Sauveur pour se terminer en bas, devant l’ancien portail d’entrée de l’ancien cimetière de la paroisse et de la porte d’entrée ouest de la ville, en direction d’Alençon.
La rue Saint-Michel était au Moyen âge un chemin pour se rendre au pèlerinage du Mont Saint- Michel pour ceux qui n’avaient pas les moyens et le temps de se rendre à celui de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Cette rue était une des mieux habitées après celle de la ville close. Y résidaient de nombreuses familles de gentilshommes, de noblesse de robe, d’officiers royaux puis de gros marchands drapiers ou tanneurs, deux activités prospères à Bellême jusqu’à la fin du XIXe. Citons quelques maisons appelées autrefois hôtels particuliers… Hôtel de Gislain au n° 10
Très belle façade avec ses balcons en fer forgé XVIIIe et un magnifique portail avec ses chasse-roues. Cet hôtel a été habité entr’autre successivement par trois notaires. Hôtel Chaillou au n° 20
La Façade est directoire. Cet hôtel fut habité par Jean Alexandre Chaillou, ingénieur du roi qui a réaménagé les forêts du Perche. Il le fut également par un capitaine d’infanterie, un conseiller du roi au grand conseil à Paris et par deux mousquetaires de la garde du roi. Hôtel Petitbon du Pasty au n° 22
Cet hôtel porte le nom de Jean Petitbon du Pasty, prêtre en l’église Saint- Sauveur de Bellême, qui l’acquit en 1762. En façade trois grandes et une petite fenêtre avec ses balcons en fer forgé dont les deux grandes à droite sont à fronton Louis XV encadrant un très joli cadran solaire daté 1766. Hôtel de Suhard au n° 34
Construit au XVIe et habité successivement par deux marchands drapiers, une famille de tanneur et d’officiers seigneuriaux, un notaire royal puis un marchand mercier qui exerçait également une charge de conseiller du roi qui pratiquait les saisies suite à diverses infractions (une sorte d’huissier de justice de l’époque !), un lieutenant de police puis la famille de Suhard.
La maison est remaniée au XVIIIe comme nombre d’autres, mais a su garder un grand nombre d’éléments des XVII et XVIIIe (portes serrures, cheminées, tomettes et porte cochère). La Grand’Maison au n° 37
C’est la plus belle et la plus grande propriété de Bellême appelée la Grand’Maison, née de la réunion au XVIIIe de deux maisons dépendant du prieuré de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême, l’une ayant appartenu à un avocat au parlement, conseiller du roi, maître particulier des eaux et Forêts de Bellême, et l’autre à un conseiller du roi, receveur des gabelles de Bellême, commissaires aux revues et logements des troupes du roi. Citons également : L’Ancien presbytère de Bellême au n° 23
C’est la demeure des curés de Saint-Sauveur de Bellême, du Moyen-Age jusqu’en 1792, puis des curés desservants de la paroisse de 1803 à 1868. Les soeurs de la Miséricorde de Sées en prirent possession jusqu’en 1920. Il est à noter la porte d’entrée et son judas.
Sources : monographies réalisées par Eric Yvard pour des pro- priétaires de la rue d’Alençon.