Le Perche

Chut, il y a

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La Rouge.

Un peu baba cool, un peu hippie sur les bords, la deuxième édition du Bruit dans les longères n’est pas sans rappeler l’époque des concerts et des ambiances des années soixante-dix.

Un champ au milieu de nulle part dans la campagne percheronn­e comme terrain de jeu, une bande de copains et de bénévoles animés par une même passion : faire la fête au son d’une musique d’influence rock et le tour est joué. Encore fallait-il y penser.

Ici, pas de prise de tête, pas de contrôle à l’entrée, ni de service d’ordre à vous faire fuir avant même d’avoir franchi le parking. Simplement à l’entrée, une jeune femme souriante et détendue, sans vous forcer, elle vous demande simplement une participat­ion libre. La liberté retrouvée

Rien ne vous y oblige et pourtant, tous donnent sans sourciller et avec le sourire. Et oui, Du bruit dans les longères n’a rien à voir avec les grandes scènes, trop rodées, trop stéréotypé­es, trop standardis­ées. Ici, c’est un peu le monde de la débrouille, de la liberté retrouvée. Personne ne trouve à y redire.

Bien au contraire. Le temps d’une soirée qui va se prolon- ger jusqu’au bout de la nuit et plus, si affinités, chacun mène son petit bonhomme de chemin, au rythme des divers groupes programmés par l’équipe organisatr­ice. Relève assurée Entre une pause frites, un verre de bière ou un jus de pommes, le tout fait maison et bio, chacun papote, refait à sa manière le monde, sans penser au lendemain et surtout sans prendre la tête. Tous ne se connaissen­t pas, mais rapidement, deviennent copains. Une ambiance conviviale et familiale qui ne connaît pas les conflits de génération­s.

Sur le terrain, il suffisait de regarder autour de soi. Du berceau, aux enfants hauts comme trois pommes en passant par les adultes, les nouveaux parents et au troisième âge, tous sont venus pour passer du bon temps. Ils ne l’ont pas regretté.

Pendant que les enfants jouaient dans un coin qui leur était dédié, les parents en profitaien­t pour danser et s’éclater. Une belle cohabitati­on et comme le soulignait avec plaisir un habitué des festivals en voyant tous ces gosses s’amuser en toute liberté : « La relève est assurée. »

Du bruit dans les longères n’a pas fini de faire parler de lui. Chut, mieux vaut pas trop le faire savoir car le festival perdrait de son charme et de son âme. Ce serait dommage.

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