Le boom du tourisme de nature

L’heure est venue de dresser le bilan de l’activité estivale à l’office de tourisme de Nogent, un bilan partiel, car la saison a démarré tardivement, à cause de la météo peu favorable.

Tourisme.

« Nous espérons bien que l’activité va se prolonger au mois de septembre » , assure Annie Sevin, la présidente. « Ainsi sera-t-il difficile de comparer avec les autres années, car la saison n’a vraiment débuté qu’au 14 juillet » . Découvrir le territoire

Une grande tendance se détache. « Le tourisme de nature se confirme, avec la volonté des visiteurs de découvrir le territoire percheron et son histoire » . Les animations sont prisées. « Des grands-parents viennent voir ce que nous proposons d’intéressant pour les enfants de manière à ce qu’ils soient occupés pendant un séjour de quelques jours voire une semaine. » Il s’agit aussi d’un tourisme de proximité. « On ne part plus forcément loin de chez soi et on désire connaître sa propre région. L’étang de la Borde et sa base de loisirs sont un exemple significatif » . Clientèle française

On fait attention au budget. « La demande est à des prestations accessibles au plus grand nombre, même si nos touristes peuvent se faire ponctuellement plaisir » , apprend Lucie Villette, la directrice.

Du côté du camping, « la clientèle est à 72 % française, dans la clientèle internationale, on a constaté une baisse des touristes belges. Beaucoup de camping- car : on est bien au camping » , constate Annie Sevin. Il suffit de lire les annotations sur le livre d’or : « Très calme, tranquille, agréable, pas cher, chaleureux, propre » . Le nouveau service de boulangerie a été très apprécié, tandis que la signalisation est à améliorer. Presque un tiers de la clientèle vient à vélo, mais pour une étape d’une nuit. « Son grand avantage est d’être situé en pleine ville, au bord de l’Huisne et dans la verdure » , continue-t-elle. Du canoë-kayak

Parmi les loisirs de plein air proposés, le canoë- kayak est très demandé cette année. Les visites insolites ont remporté énormément de succès, tandis que celle du centre de secours des pompiers a beaucoup intéressé. La forge de M. Trouillard ainsi que l’élevage de percherons de M. Mérel ont enchanté ses visiteurs. Au château, ils ont fait une bonne saison, notamment les ateliers pour enfants qui ont très bien marché. « Le château Saint-Jean mériterait d’être plus connu, car un tel édifice du XIe siècle avec un donjon et aussi bien conservé est très rare en Europe » , constate celle qui est 2e adjoint à la mairie de Nogent, chargée du commerce, du tourisme et de l’artisanat.

Lucie Villette connaît bien les missions d’un office de tourisme. « Elles ont évolué. Maintenant, il faut avoir des réponses précises aux questions pointues des visiteurs, car ils connaissent déjà par le menu les activités que nous proposons. Ils viennent pour un conseil personnel, nos impressions, nos préférences… Et là, il ne faut pas se tromper. »

« Notre site internet est un peu en fin de cycle et sa fréquentation est stable, mais la grande nouveauté est l’explo- sion de notre audience sur les réseaux sociaux » .

La boutique est un lieu très important. « C’est le lieu d’arrivée mais aussi de départ. Quelquefois ils viennent nous dire combien ils sont enchantés, mais aussi cela arrive qu’ils nous fassent part de leur mécontentement. Elle s’est très étoffée. Ainsi les touristes repartent avec des cartes postales, le must, ou des produits régionaux comme les boissons – cidre et bière – ou des artisanats qui illustrent le savoir-faire local » , poursuit-elle. Une certaine notoriété

Nogent et sa région sont de plus en plus cités dans les médias, notamment à la météo. « La notoriété du Perche s’étend, identifié par exemple par ses collines verdoyantes. C’est une bonne chose, car nous sommes éclatés sur plusieurs départements et régions, d’où la difficulté de nous situer sur une carte » , se félicite Annie Sevin.

L’arrière-saison devrait aussi apporter son lot de satisfactions et confirmer ainsi ce bilan encourageant.