« Dépêchez-vous, on est déjà morts »
Ce sont des éleveurs à bout de souffle qui se sont adressés à Jean- Carles Grelier, samedi matin, lors de l’inauguration des 3 jours de La Ferté-Bernard.
Les éleveurs qui participaient au concours interdépartemental d’animaux de viande ont redit leur désarroi aux élus présents. Sommant le maire fertois : « Dépêchez-vous de trouver des solutions, on est déjà morts ! Arrêtez de nous faire des discours. Tout le monde a des solution smais personne ne les met en place. Nous sommes en train d’agonir techniquement ! » Jean-Carles Grelier s’est montré compréhensif. « On est toujours en train de remettre des rustines sur une chambre à air. Ensemble, nous devons nous projeter, anticiper. »
La présidente du comice et ancienne agricultrice, Janine Bois, a fait appel au consommateur : « Qu’il accepte de payer un centime de plus au litre pour le lait. »
Mais pour cet agriculteur de Saint- Georges- du- Rosay, engraisseur de taurillons, là n’est
pas le problème. « Le consommateur, il est d’accord de payer plus cher. Le problème, c’est que quand on augmente le prix de la matière, il paie plus mais quand la matière baisse, on ne diminue pas le prix. Regardez la baguette, elle n’est jamais moins chère. »
Pour lui, comme ses collègues, la meilleure solution, c’est « une assurance revenus » . Janine Bois de rappe
ler : « Avant, nous avions la caisse de péréquation. Quand le prix du porc augmentait, la caisse touchait le surplus. Mais quand il diminuait, elle compensait. »
Au final, la solution semble trouvée. Reste à l’appliquer. Jean-Carles Grelier à son échelle, semble pieds et poings liés. Il a tout de même fait la promesse d’un rendez-vous entre quatre yeux avec l’agriculteur de SaintGeorges, « dans la semaine, pour tenter de comprendre. Nous sommes dans l’obligation de comprendre ce qu’il se passe. Après, les solutions, si on les avait… »