Musique : 18 ans et un 1er album
A tout juste 18 ans, Arthur Recolin, jeune guitariste mamertin, sort son premier album, « The Negative Algorithm » , qui évoque une succession d’événements dans sa vie.
Musique. Passionné de musique dont il veut en faire son métier, Arthur Recolin est entré dans la famille des artistes qui ont sorti un album. Seul aux commandes, de mai à juin, il a enregistré son opus dans sa chambre : avec une guitare électrique, une batterie et un ordinateur, il a donné naissance à « The Negative Algorithm » . A six ans
Certains des morceaux qu’il a composés datent de deux ans, d’autres deux semaines. Dans un terrain musical lourd, au chant guttural (chant particulier propre à la musique Metal), le jeune Arthur évoque « le côté négatif des sentiments », « une suite d’événements » dans sa vie. Ses textes « parlent à tout le monde » .
Le jeune « métalleux » grattera ses premières cordes à l’âge de six ans. A treize, il écoutera ACDC, groupe mythique américain qui lui donnera envie d’essayer la guitare électrique. Qu’il ne quittera plus pour s’orienter vers le Metal.
Le Bac S dans l’étui, le Mamertin prend la direction de Tours où il posera ses instruments pour se lancer dans une carrière de musicien professionnel. Membre d’un groupe, une tournée est déjà programmée en 2017. Peut-être le verra-t-on à Mamers ? Musique classique
Mais pas seulement car Arthur veut en faire son métier : étudiant en deuxième année à l’école de musiques actuelles « Jazz à Tours » , il veut également être professeur de guitare. Il n’oublie pas l’essentiel : enseigner, c’est « l’un des seuls moyens pour vivre » .
Son emploi du temps tourne forcément autour de la musique : solfège, rythmes, instruments, « des répétitions avec les groupes au sein de l’école » , des modules de culture musicale… Une dizaine d’heures par semaine, en plus de cours qu’il donnera à deux, trois élèves.
Arthur a suivi des cours de guitare classique à l’école de musique et danse de Mamers et du Saosnois (EMDS). En parallèle, il a « bidouillé » , à droite, à gauche, pour chercher sa voix. Qu’il a trouvée dans le Metal. Rigueur
« C’est quand même grâce à la musique classique qu’il a réussi à se dépatouiller » , souffle Jean- Christophe Chapron, directeur de l’EMDS. Le jeune intéressé ne dit pas autre chose : « La musique classique apporte une rigueur de travail. »
Quant au solfège, comme bon nombre de jeunes musiciens, il « ne voyait pas trop l’utilité » : « C’était pénible. En arrivant à mon école, je me suis rendu compte de l’intérêt du solfège. »
« Très gentil, on voyait bien qu’il était fait pour faire autre chose. On l’a intégré dans le groupe de jazz. Au lycée, il joue de la guitare électrique. » Le Mamertin est un passionné.
Le directeur lui conseille de se renseigner au Conservatoire de Tours pour suivre d’autres études qui lui permettront de devenir professeur de musique. Pour lui donner du bagage. Cela fait deux ans qu’il souhaite s’orienter vers la musique : « Les professeurs que j’ai eus m’ont donné envie et donner envie à d’autres enfants de continuer dans cette voix. »
« On ne les formate pas. On essaie de leur donner un enseignement traditionnel qui ne les empêche pas de faire autre chose. » Pour qu’ils puissent s’exprimer en toute liberté.