Le Perche

Dernier envol avant la chasse

La saison de la chasse pointe son nez, et la fièvre monte dans l’esprit des nemrods chevronnés, et aussi des chiens, qui sentent que quelque chose d’important se prépare.

- Elevage de la Goujonnièr­e, 38340 Boissy-lès-Perche, tel 06 10 63 59 42, mail, naveaup@ wanadoo.fr

Philippe Naveau, éleveur de gibiers au domaine de la Goujonnièr­e à Boissy- lès- Perche, y pense aussi, et de longue date ! La saison va débuter, et il va commencer à livrer faisans, perdrix et sangliers, soit le fruit d’une année de travail et de soins attentifs et quotidiens attentifs.

Au sein d’une exploitati­on agricole, cet élevage de gibier est une histoire de famille. En effet, Philippe a repris le relais de son père, Pierre, décédé en 1989, et qui s’était lancé dans l’aventure du gibier en 1977. « J’ai maintenant déjà dépassé son âge » ! Et les deux fils, Jérémy et Clément, sont entrés dans l’entreprise. Un parc sécurisé

Le jeune éleveur a suivi l’évolution de son temps et a modernisé les conditions de travail, avec des volières toujours plus fonctionne­lles, avec cependant toujours la crainte de la neige ou du givre qui réduisent à néant les installati­ons. Il y a ajouté un parc moderne et davantage sécurisé pour les sangliers, eux-mêmes cédés, aux alentours de la cinquantai­ne de kilos, uniquement aux enclos de chasse. Et les aliments, tant pour les volatiles que pour les ongulés, sont fabriqués directemen­t avec les céréales produites sur l’exploitati­on.

Mauvais printemps pour les nichées de perdrix et de faisans. Des oiseaux de qualité

Philippe Naveau sait bichonner ses perdrix pour proposer des oiseaux de qualité. Et cette année n’a pas été favorable pour les oiseaux. « Les gelées tardives et la pluie du printemps ont réduit à néant bien des nichées, et la demande est déjà importante, voilà qui va être difficile de satis- faire tout le monde. Pour la grise, la saison est courte, un mois tout juste, et nous les livrons dans l’Orne, l’Eure et les Yvelines » . L’éleveur se pose en même temps la question de l’avenir de sa chasse. Ainsi, cet oiseau, voilà encore quelques années emblématiq­ue de l’Eureet-Loir et de la Beauce, ne se traque en effet que jusqu’au dernier dimanche d’octobre, et on ne tire même plus sur certains territoire­s. Dès lors, place à la rouge, ce bel oiseau, plutôt originaire des contrées plus au sud, mais qui peut se chasser jusqu’à la fin janvier. La demande est grandissan­te pour répondre à la passion des chasseurs, mais il faut respecter des conditions bien précises de lâcher. La US d’Amérique

Une grosse partie de la production d’oiseaux concerne les faisans, avec des souches bien sélectionn­ées, la US d’Amérique, des sujets magnifique­s à la couleur bleutée pour les mâles. Ils sont très appréciés et recherchés pour la grande vitesse de leur décollage, et de leur vol. Mais là, de même, il n’est pas possible d’effectuer des lâchers n’importe comment ! Ainsi, des plans de gestion concernent leur repeupleme­nt en gibier naturel, et des sites sont interdits aux lâchers.

Le gros de la clientèle de Philippe Naveau, sociétés de chasse et particulie­rs, se situe dans les 75 km autour de l’Orée du Perche, soit en plus de l’Eure-etLoir, les départemen­ts de l’Eure, l’Orne, les Yvelines, ou encore le nord de la Sarthe.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France