Le Perche

Les Marcheurs sur la voie verte

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La traversée du Saosnois s’est faite par un pur hasard pour Thyphanie Fayet, jeune Suisse du canton de Valais, partie le 15 juillet à dos de cheval pour rejoindre l’Irlande.

« Je suis partie sans préparer un itinéraire précis. Je traverse la France, c’est au grès des jours sans me soucier du chemin, je m’arrête chez l’habitant pour me reposer et panser mes deux chevaux Dodo et Praline ; A tour de rôle, ils portent les bagages et je les monte » , raconte la jeune femme.

« Partout où je suis passée depuis mon départ, j’ai pu apprécier l’hospitalit­é des Français, notamment pour la logistique concernant mes chevaux, le couvert et la nourriture. C’est pour moi une expérience enrichissa­nte pour laquelle je ne suis pas limitée dans le temps. »

Sur la commune d’AillièresB­eauvoir, où elle a marqué une pause avec ses deux compagnons, elle a tout de suite bénéficié de l’attention de Marie Willy, la tenancière de l’auberge l’Orée du bois, qui lui a spontanéme­nt proposé une boisson et de l’eau pour Coco et Praline, qui ont apprécié un rafraîchis­sement avant de reprendre la route pour traverser la forêt de Perseigne en direction des côtes normandes, pour rejoindre l’Irlande.

Dimanche, quarante-cinq randonneur­s se rassemblai­ent place Saint-Pierre. Ils étaient adhérents aux Marcheurs du Saosnois ainsi qu’au club de Nogent-le-Bernard, curieux de découvrir le Saosnois souvent méconnu.

Léopold Monceaux, premier adjoint, avec enthousias­me, a fait un historique de son village. Ils ont ainsi pu apprendre les origines du lieu-dit la Boisselièr­e où un certain Lonégésile, ermite, se fixa et qui donna ainsi le nom de Saint-Longis. Il bâtit un monastère et une église dédiés à SaintPierr­e au XIe siècle. Il montra la statue de bois représenta­nt Sainte-Onoflette avec son tablier rempli de braises !

Avant le départ, l’adjoint détailla le Monument aux Morts élevé en 2004, remplaçant l’obélisque qui était placé devant l’église. Cet anneau de pierre ouvert au sommet représente les vies brisées des soldats et la fin de guerre infernale. « Cette pierre monolithe brisée en granit est due au sculpteur Paul Baubeta. »

Après les applaudiss­ements, le groupe se séparait en deux pour parcourir soit le petit parcours de 7,5 km qui est le circuit n° 1 de la voie verte du Saosnois, soit pour le grand parcours, condensé des circuits 1 et 2 de la VVS. Tous ont apprécié ce temps doux d’été, pas trop chaud, pour randonner surtout avec le retour sous la voûte arborée de la VVS dont l’arboretum fut lu et commenté.

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