Le Perche

Du maïs sucré dans l’assiette

Grégoire Ferré remet au goût du jour le maïs sucré. Un aliment typique du continent américain mais peu cuisiné en France. Les premières réactions positives encouragen­t le jeune agriculteu­r à poursuivre l’expérience…

- N.L.

Grégoire Ferré, agriculteu­r à Comblot, remet au goût du jour le maïs sucré. Un aliment typique du continent américain mais peu cuisiné en France. Les premiers résultats sont positifs.

Original.

C’est une petite idée qui lui trottait dans la tête depuis un bon moment. Grégoire Ferré, agriculteu­r à Comblot, commercial­ise depuis peu un maïs doux et sucré. À savourer chaud avec un peu de beurre salé, il paraît que c’est un régal… Sur le marché

Durant trois semaines, celui qui jusqu’à maintenant était surtout connu pour son cidre et son jus de pomme, a fait découvrir sur le marché de Mortagne son nouveau produit. Chemise à carreaux et chapeau sur la tête, il a fait déguster à de nombreux curieux ce légume si prisé sur le continent américain. « Au début des années 2000, j’ai travaillé aux États- Unis, précisémen­t dans l’Indiana, explique-t-il. Je voulais découvrir une autre agricultur­e et je travaillai­s sur des plantation­s de maïs et de soja. Là-bas, tout le monde cultive quelques parcelles dédiées au maïs doux, pour un usage familial. C’est là que j’ai découvert ce légume fondant, au goût très sucré… Les Américains le dégustent en le faisant bouillir puis avec un peu de beurre et de poivre. Rien d’autre. On croque dedans et c’est tout » .

Un plat simple qu’il a ramené dans ses bagages. « J’en ai toujours planté chez moi et je me disais qu’un jour je me lancerais dans une petite production. Aujourd’hui, j’ai un peu plus de temps et surtout j’aime me lancer dans de nouveaux projets. C’est bien de faire découvrir de nouvelles choses » . Agricultur­e raisonnée

Mais ce qui intéresse aussi l’agriculteu­r, c’est proposer un produit de saison, éphémère (de mi-août à mi-septembre). « On cultive, on ramasse et on mange. L’agricultur­e, c’est aussi simple : nourrir la population. Et non uniquement produire de la matière première… J’aime créer de la plus-value sur des petites surfaces et présenter de nouveaux produits. C’est soutenir une agricultur­e raisonnée… » Au lycée Monnet

Pour l’heure, Grégoire Ferré a planté 30 ares de maïs doux, « je ne sais pas encore si on va en produire davantage, on verra ce que ça donne… »

Sur le marché de Mortagne, le Percheron donne des conseils de cuisson, « on peut aussi le congeler une fois cuit » . Il est venu également le présenter au restaurant scolaire du lycée JeanMonnet. Les jeunes ont été surpris, de façon agréable. « Pour eux, le maïs doux, c’est en salade. Or on peut le déguster de plusieurs façons. C’est un nouveau goût à découvrir » .

On n’a pas fini d’entendre parler du maïs doux du Perche…

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France