Le Perche

Comités des fêtes : sans eux, les villages se meurent

Garant de l’animation des villages, les Comités des fêtes ont un rôle primordial dans le maintien de la vie du bourg. Mais la plupart d’entre eux sont confrontés à un manque de bénévoles ou problème de renouvelle­ment, d’autres résistent encore et toujours

- H. Deshors

Perche. La Rouge, un peu moins de 700 habitants. Son église, sa mairie et son…comité des fêtes. Une dizaine de « copains » qui tentent tant bien que mal de faire vivre le bourg.

« Créer de l’effervesce­nce » Lyliane Mousset est présidente depuis janvier de cette année, « mais je fais partie de l’associatio­n depuis 2010. Aujourd’hui, nous sommes huit dans le bureau. Nous fonctionno­ns en couple » , sourit-elle. Quelques personnes viennent s’ajouter lors d’événements particulie­rs, « mais c’est très peu » .

Quand il faut installer un barnum, des tables, chaises, évoquer l’organisati­on d’une manifestat­ion, la main-d’oeuvre pourrait être complétée. « Nous arrivons à nous entraider et puis, il y a des automatism­es qui se créent » .

Néanmoins, la vie d’un comité des fêtes n’est pas de tout repos. « Pour les repas que nous organisons, qui viennent clôturer certaines journées, en amont, il y a un travail énorme » .

Passer les commandes, gérer la partie musicale, faire les courses, installati­on de stands, location d’un camion frigorifiq­ue, transport des marchandis­es (boissons et aliments)…, « il faut être polyvalent mais cela nous plaît. C’est le moyen de créer de l’effervesce­nce dans le village, à travers ces rendez-vous où les gens se retrouvent. Les enfants pro- fitent des animations. Ce qu’on veut, c’est faire plaisir à la population » . En faisant attention aux dépenses, « c’est la partie trésorerie. Éviter d’avoir un budget démesu- ré ». Là-dessus, pas de soucis, « on se connaît bien » .

Plus d’animation, plus de lien

Lors de la fête du village, où une centaine de personnes avaient réservé le samedi soir, « nous avons terminé à trois heures du matin. Et après, il a fallu ranger. Le lendemain, debout à 6 heures du matin, le vide-greniers, et rebelote, il faut tout ranger le dimanche et une partie du lundi. C’est un week-end fatiguant. Cela ne paraît peut-être pas mais ça l’est » .

La disponibil­ité, le maître mot pour résister dans un comité des fêtes. « Celui de La Rouge existe depuis 1961 avec comme premier président, Félicien Vallée » .

Une associatio­n qui donc su évoluer au fil des années, « aujourd’hui, nous sommes dynamiques mais aimerions peutêtre avoir plus de bénévoles » .

C’est pourquoi le Comité des fêtes travaille en partenaria­t avec les Amis du patrimoine de La Rouge, présidée par Frédéric Depuydt. « Le lien entre les deux associatio­ns est important. S’associer, c’est être plus nombreux » .

Car, ce ne sont pas les jeunes qui se bousculent au portillon. « Les jeunes ne sont pas intéressés par cela. Il y a un problème de renouvelle­ment. Notre plus jeune membre est Magalie mais la moyenne d’âge est de soixante ans ».

Mais voilà, « le jour où on ne sera plus là, il ne risque de ne plus y avoir d’animation et donc, plus de lien entre les habitants ».

Quid de la mort des villages ?

 ??  ?? Lyliane Mousset, à gauche, est la présidente du Comité des fêtes de La Rouge. Une bande de copains qui veut dynamiser le village.
Lyliane Mousset, à gauche, est la présidente du Comité des fêtes de La Rouge. Une bande de copains qui veut dynamiser le village.

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