Le Perche

Les rats sèment la discorde

- A.E.H.

Des rats par dizaines, par centaines. Qui sait ? Toujours est-il qu’il y a le feu dans la « Petite cité de caractère » . Ces petites bêtes « pourrissen­t » la vie du voisinage. Des noms d’oiseaux fusent dans cette impasse perpendicu­laire à la rue d’Alençon. « Nourrir les rats » ?

Le maire doit intervenir pour calmer les esprits. « La situation est en train de s’améliorer » , veut croire Vincent Segouin.

La famille accusée par ses voisins de « nourrir les rats » a décidé de se débarrasse­r à sa manière de ces rongeurs. Mise en cause, Francine Massy a accepté de s’expliquer. Elle reconnaît remplir des gamelles mais pas pour les raisons évoquées dans notre précédent article et dénoncées par ses voisins. « Dans les gamelles, je mettais des boulettes pour chats. Pour les rentrer avant l’hiver. » « Mes chats sont propres »

Attirés par l’odeur de ce repas « alléchant » , les rats en profitent. « Si les rats les mangent, s’insurge-t-elle, je ne peux pas les interdire. »

Amie des bêtes, elle a créé Adaam (associatio­n de défense des animaux abandonnés et maltraités) et recueille principale­ment les chats pour les mettre à l’abri dans plusieurs de ses maisons.

« Cela fait quarante ans que je m’occupe des chats. Ils sont tous propres et pas un seul ne sort des maisons. Tout ce qui est dit sur nous n’est que dénigrant, n’est que mensonge. » « Signalés il y a plusieurs mois »

D’après elle, « ils ne sont pas sauvages » : « Il faut voir comment ils vous regardent avec leurs petits yeux. Ce sont des rats qui ont été achetés dans une animalerie puis abandonnés. Ils se sont mélangés avec des rats sauvages. »

Dans le quartier, il semblerait qu’une maison inhabitée pose problème car elle serait infectée de rats : « Nous sommes en train de la traiter » , confirme le premier magistrat. « Nous l’avons signalé au maire il y a plusieurs mois. Une personne vient nettoyer le jardin mais elle ne veut plus intervenir, tellement, c’est infesté ! » « Ils m’empoisonne­nt la vie »

« Les rats, poursuit- elle, bien sûr qu’il faut qu’ils partent. Nous faisons les choses du mieux possible. Ces rats m’empoisonne­nt la vie, vous ne pouvez pas savoir » , lance-t-elle. Mais pas question de les tuer. « Nous préférons les attraper vivants. Et je ne demande qu’une seule chose, c’est qu’ils partent. »

Le tas de bois qui posait problème a été retiré, il était rempli de nids de rats. Les conteneurs aussi. Les odeurs ont disparu. Les chats sont répartis dans différente­s pièces de ses maisons. Avec du grillage aux fenêtres ; « pour ne pas qu’ils sortent » : « Mes animaux ne sont pas visibles et ils ne font pas de bruit. » « Ça allait péter »

« Nous chassons très proprement les rats. Ma fille, assure-t-elle, passe des nuits entières à attraper les rats dans les cages posées par la Ville et à les emmener à la campagne. »

Elle savait que « tout ça allait péter un jour à cause des rats ». « J’espère maintenant que tout va rentrer dans l’ordre. »

A moins de faire appel au joueur de flûte, pour les faire sortir de la ville, pas sûr que les rats abandonnen­t aussi facilement le trou dans lequel ils ont élu domicile.

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