Sur scène avec les Enfants perdus
La reprise de l’atelier théâtre enfants et adolescents de la Compagnie les enfants perdus vient d’avoir lieu. Après avoir découvert l’existence de cet atelier au forum des associations ou parce qu’ils étaient déjà adeptes des planches depuis une ou plusieurs années, les enfants qui se sont joints à la séance d’essai dirigée par Philbert Durosel, à la salle Rouault, ont vaporisé l’atmosphère de leur vif enthousiasme.
Deux groupes
Ils sont si nombreux cette année que deux groupes seront formés selon l’âge et « l’expérience » de l’exercice : une fois par mois, pendant 3h30 avec un goûter au milieu, ils retrouveront cette joie essentielle qui se lit sur leurs visages et leurs corps dès qu’ils frôlent les marches menant à la scène, aussitôt que Philbert les invite à retirer leurs chaussures pour monter sur le plateau.
Cultiver la créativité
Pour Philbert, l’enseignant, « la finalité de l’atelier n’est pas la présentation de fin d’année. L’important c’est l’apprentissage théâtral, développer l’aspect créatif ou imaginaire de l’enfant. Ainsi, le spectacle se travaille seulement sur les trois quatre dernières séances, on préfère accentuer sur leur place sur le plateau, l’échauffement, qui dure une heure, le travail d’écoute, du corps de la voix, la respiration qui s’intensifie au fur et à mesure de l’année. Puis on passe à l’improvisation, avec ou sans contraintes, toujours en favorisant l’aspect créatif. C’est lors des trois ou quatre dernières séances qu’un texte sera choisi ou créé, pour permettre à l’enfant de monter ce qu’il a envie de montrer »
La joie d’exprimer
Louann. 9 ans, a tellement envie de reprendre ces ateliers qu’elle a donné envie à son amie Chloé de participer à cette séance d’essai. Dans une élocution posée, elle exprime clairement sa joie : « C’est bien parce qu’on s’entraîne à faire la voix pour les spectacles, puis on commence à faire de petites pièces, on s’entraine avec des objets pour bien être dans le spectacle, bien faire les mouvements, faire une pièce, avec ou sans répétition, On peut mettre notre thème et aller en coulisse, répéter une scène, voir si elle est bien, l’apprivoiser. Je ressens de la joie quand je fais du théâtre, on s’entraine à avoir des sentiments pour des scènes, et j’aime bien cela »
Beaucoup d’enfants semblent électrisés à l’idée de monter sur le plateau. Quelques- uns observent, Tous comme aimantés par ce plancher noir. Dès que leurs petits pieds foulent les planches, en quelques minutes, les yeux rivés sur Philbert, plus rien ne bouleverse leur concentration, leurs corps sont déjà dans la représentation : comme une libération. Une fabuleuse sensation de sérénité inonde le théâtre.
Dès la première séance, la concentration est perceptiblement forte. Les plus extrovertis canalisent leur énergie, les plus réservés entrent avec confiance dans le jeu, le travail proposé soude le groupe tout en libérant les énergies.