Le Perche

Jean d’Ormesson lauréat de la nouvelle édition du Prix Saint-Simon

Le grand âge et la fatigue ont empêché Jean d’Ormesson à venir à La Ferté-Vidame. Un juste hommage a été toutefois rendu au célèbre écrivain.

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L’édition 2016 de la fête des livres s’est déroulée suivant une nouvelle formule, soit dans la rue de Laborde et place de la mairie, et cette fois l’après-midi, conservant toutefois la remise du prix Saint-Simon sous chapiteau dans le parc du château. Autre particular­ité, l’absence du lauréat, Jean d’Ormesson, pour une raison de grand âge et de fatigue, ce qui doit se comprendre. Mais aussi, moins de monde !

Les différents ateliers et animations ont attiré de nombreux amateurs de littératur­es, se succédant au fil des stands à la rencontre d’auteurs, et pour participer aux tables rondes, au café littéraire, ou écouter les lectures. Les tourbillon­s de l’histoire

Pour la remise du Prix SaintSimon, le public a été accueilli par Marc Lembron, nouveau président du jury, lequel a relaté l’entrevue avec le lauréat. « Le livre de Jean d’Ormesson est la défense qu’il s’intente à luimême, l’acteur fait dérouler au galop un passé évanoui. De l’âge d’or d’un classicism­e qui règne sur l’Europe à l’effondreme­nt de ce monde d’hier, des auteurs célèbres aux actuels en passant par Mitterrand et Aragon. Mais les charmes d’une vie et les tourbillon­s de l’histoire ne suffisent pas à l’accusé » . Comme le souligne l’auteur « vous n’imaginiez tout de même pas que j’allais me contenter de vous débiter des souvenirs d’enfance et de jeunesse. Je ne me mets pas très haut, mais je ne suis pas tombé assez bas pour vous livrer ce qu’on appelle des mémoires » !

Marc Lembron a évoqué « les aventures d’un écrivain qui a aimé le bonheur et le plaisir en dépit de tant de malheurs » ce qui mène à un regard plus grave qui ne cesse jamais de se jouer entre le temps et l’éternité. Et le président du jury a rappelé, non sans humour le jour où Jean d’Ormesson a appris qu’il était le lauréat du Prix Saint-Simon, soit le 9 juin dernier. « Il se trompe, il va à l’Ecole des Mines, et ensuite il vient nous saluer, avant une réunion à l’Académie » . Jean d’Ormesson à l’écran

Laurène L’Allinec, qui a réalisé le film qui illustrera la remise du Prix, conduisait la Smart marron, et quant à sa venue à La FertéVidam­e « je ne peux pas préjuger de ce que sera ma santé en septembre, mais je n’aime pas les discours, mais plutôt les conversati­ons » .

Georges Poisson, membre du jury, a ensuite usé d’humour pour évoquer, en se nourrissan­t d’anecdotes » l’historique du Prix Saint-Simon, et Jean-François Bège, président des Amis de La Ferté- Vidame, a rendu hommage au lauréat, et aussi à la réalisatri­ce du film sur « la discussion » avec Jean d’Ormesson. Celui-ci apparaît certes fatigué, mais près conscienci­eux, et « il se réveille quand on parle de littératur­e » . Avec un premier sentiment de reconnaiss­ance « mon âge, ma santé, mon travail ne me permettent pas d’aller à La Ferté-Vidame » . L’admiration du style de Saint-Simon

Le film refait l’histoire de France depuis Saint-Simon « un courtisan, et en même temps un juge suprême. Saint-Simon n’aime pas beaucoup Louis XIV, il était opposé à l’absolutism­e. Il aurait préféré l’histoire aux lettres, il était trop orgueilleu­x pour être narcissiqu­e. Quelle est la place de l’écrivain par rapport au pouvoir » ?

Et le souvenir de François Mitterrand s’est invité dans la discussion « un adversaire qui est devenu un ami » avait reçu Jean d’Ormesson dans les dernières heures de son mandat. Et à propos de la Grande Croix de la Légion d’honneur « je ne suis ni Corrézien ni Hollandais » .

Marc Lembron a également demandé à Jean d’Ormesson « ce qui m’épate chez vous, comment faites- vous pour être si populaire » ? Et la littératur­e reprend le dessus « Le seul maître à tous, le Général de Gaulle ! Un écrivain magnifique, héritier de Chateaubri­and, avec des passages dignes de Saint- Simon. La clé de la littératur­e, c’est le style ! La famille Saint-Simon se limite à Chateaubri­and et à Proust. Le style, la façon d’écrire, celui de Saint-Simon est incomparab­le » !

Pratique. « Je dirai malgré tout que cette vie fut belle » , aux Editions Gallimard. Atelier du bien- être. Les séances de Qi’gong et relaxation ont repris avec Evelyne Colas, relaxologu­e-sophrologu­e, à la salle sociocultu­relle le lundi de 17 h 30 à 18 h 30 ou de 18 h à 19 h.Nouveau, séance de méthode Pilate le jeudi de 19 h 30 à 20 h 30 à la salle sociocultu­relle. Contact : Pascale Blot, tel 06 25 53 03 58.

■ BOISSY-LÈS-PERCHE

Gymnastiqu­e volontaire. Nouveau cours, le lundi à 19 h30 « gym dynamique et renfort postural » animé par Véronique, le mercredi à 19 h15 ou à 20 h30 (2 horaires) pour la gym tonique animée par Sophie, le jeudi à 15 h pour la gym douce animée par Sophie. Contact : Sandrine au 06 75 90 20 55.

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