L’OMS KO debout
L’office municipal des sports, baptisé office mamertin des sports, devait tout casser. Après moins de deux ans d’existence, l’OMS est déjà à bout de souffle. Frédéric Beauche, maire : « L’OMS, tel que nous le proposons, il ne faut pas que nous nous acharnons. »
Tout commençait bien : à la première réunion de présentation de ce nouvel outil à destination des clubs, seuls les représentants des associations devaient siéger au sein du bureau. « C’est votre outil » , avait asséné Vincent Gomas, adjoint au maire en charge de la vie associative, à qui a été confié le soin de mettre l’OMS sur les rails.
Deuxième réunion, le discours est tout autre. Le maire en personne impose qu’un conseiller municipal doive intégrer ce bureau. Le « c’est votre outil » se transforme en « c’est notre outil » . Qu’importe
Comme le rappelle son bureau, dans un mail adressé aux associations, l’OMS avait « été mis en place afin de créer de la concertation entre les associations sportives et envisager des projets et actions en commun » . Deux actions principales ont été menées : le Trail en 2015, en collaboration avec le MAC ; la création de la maison des sports, en proposant son aménagement.
L’OMS justifie cet échec par le manque de temps des bénévoles. Pris pas mal au sein de leur club, ils se sont peu investis au sein de l’OMS. Démission
Pourtant, au départ, les dirigeants de ces clubs ont largement répondu présent. Ils ont assisté aux réunions de lancement et ont montré une motivation qui s’est effilochée avec le temps. Et les démissions du bureau se sont enchaînées.
Aujourd’hui, les clubs attendent autre chose d’un organisme « fédérateur » : l’OMS «à papa » a évolué. Aujourd’hui, les clubs sont assez bien structurés. En fait, ils n’ont pas le choix : l’absence de mise en conformité entraîne des sanctions immédiates (sportives et financières).
Comme un baroud d’honneur, avant l’été, les clubs ont été sollicités pour évoquer leurs besoins en terme de matériel et, si besoin, passer des commandes groupées, forcément avantageuses en terme de prix. En vain.
L’OMS va « réfléchir à une autre organisation, qui pré- serve la concertation » (…) « en privilégiant une implication plus ponctuelle sur certains projets ou événements ( comme le Trail par exemple) » .
Le Service des sports et la municipalité prendront en main « ce rôle de concertation et d’impulsion sur les projets qui concernent les associations sportives, et que leurs bénévoles s’investissent s’ils le souhaitent au cas par cas » .
La conclusion revient au maire de Mamers : « Si l’OMS n’est pas adapté, nous ferons un OMS light. »