Pauline Leroux a passé un an au Cambodge en mission humanitaire
Le convoi exceptionnel s’est aventuré par mégarde dans le centre-ville de Mortagne ce mercredi 28 septembre. Et a surpris bon nombre d’automobilistes et passants. Il faut dire que le chargement n’était pas banal : deux locomotives (ou wagons), protégées par des bâches laissant apparaître les roues motrices.
Les deux camions sont passés par le faubourg St Eloi puis la place de la République avant de prendre la route de Saint-Langis : objectif, rejoindre la RN12.
Il y avait longtemps qu’un train n’était pas passé à Mortagne. S’il cherchait la gare, il n’a pas fini de tourner…
Une cinquantaine de personnes a écouté avec grand intérêt jeudi 22 septembre Pauline Leroux venue salle Jeanne d’Arc évoquer sa mission humanitaire au Cambodge durant un an. Enfants du Mékong
La jeune fille, dynamique et volontaire, a été élève à Bignon de la maternelle au lycée, puis a poursuivi son cursus en école de commerce sur Caen et ensuite travaillé pendant quatre ans sur Paris dans des sociétés de « conseils » .
Avec la « soif de découvrir autre chose » , elle s’est rapprochée de différentes ONG ( organisations non gouvernementales) et s’est orientée vers l’association « Enfants du Mékong » qui propose des missions humanitaires bien cadrée savec un projet particulier, explique-t-elle avec une grande assurance. Milieux défavorisés
Sa mission : responsabiliser, orienter et former à la vie professionnelle vingt garçons cambodgiens issus de milieux très défavorisés, qui venaient d’obtenir leur baccalauréat, et ce, en partageant avec eux au quotidien ( week- ends inclus) l’ensemble de leur vie…
Rizières, temples et pagodes symbolisent le paysage cambodgien. « La culture des rizières est la principale ressource. Le riz est omniprésent dans l’alimentation, agrémenté parfois d’insectes grillés pour un apport en protéines » .
Le confort est très spartiate : pas d’électricité, pas d’eau, « juste des réservoirs d’eau pour se laver » , témoigne Pauline.
Les Cambodgiens parlent le khmer, l’anglais et le français ( principalement dans les domaines médicaux et juridiques).
Leur religion est le bouddhisme à 97 %, mais ils sont « ouverts » aux autres religions.
« Le surendettement est très important en raison des microcrédits utilisés à mauvais escient » . L’école publique est obligatoire pour tous les enfants à partir de 6 ans « le matin » , mais elle est « payante l’aprèsmidi » , précise Pauline avec déception. Il en résulte que beaucoup d’enfants ne peuvent accéder à ces cours complémentaires en raison du manque de ressources de leurs familles… Parrainages
Pour accompagner les enfants le plus loin possible dans leurs études, l’association « enfants du Mékong » a besoin de fonds bien évidemment, sous forme de « parrainages » qui s’élèvent à 24 euros mensuels, ce qui permet de « couvrir l’école et la nourriture » et « d ’assurer la réussite professionnelle (à 100 % grâce aux cours du soir) des jeunes qui veulent « travailler » au Cambodge pour « développer » leur pays et apporter en retour un soutien financier à leurs familles.
Contact « Enfants du Mékong : 01 47 91 00 84
Site : www. enfantsdumekong.com