Le Perche

L’appel aux dons de Kè-Kontre

Les dernières informatio­ns font état de plus de 1 000 morts. L’ouragan Matthew a dévasté le sud d’Haïti. L’aide internatio­nale se met en place et à Mortagne la mobilisati­on s’active.

- N.L.

Catastroph­e. L’ouragan Matthew a frappé le sud d’Haïti (entre dimanche 2 et lundi 3 octobre), isolant ce territoire du reste du pays. Le bilan est lourd : plus de 1 000 morts et des dégâts considérab­les. Toitures emportées

Martine Barré, présidente de l’associatin Coeurs unis-Kè Kontre ( aide humanitair­e à l’enfance en Haïti), a pu avoir quelques informatio­ns sur la situation actuelle.

« Les nouvelles arrivent peu à peu du Sud car la route est bloquée avec l’écroulemen­t du pont de Petit Goave et les réseaux de téléphone et d’internet ne fonctionne­nt pratiqueme­nt pas. Je suis en communicat­ion sur place avec Josette Buffaert Thomas, présidente de l’associatio­n Haïti Futur, partenaire de Kè Kontre… Elle m’a donné les nouvelles suivantes, grâce à un volontaire d’Haiti Futur présent à Camp Perrin et au coordonate­ur de l’associatio­n pour le sud : la situation est pire que celle qu’on pouvait imaginer, ce n’est pas un cyclone qui est passé sur Camp Perrin mais une tornade. Tous les arbres sont arrachés, toutes les toitures en tôle ont été emportées, l’église de Camp Perrin a vu son toit emporté et ses murs en pierre effondrés… Ecoles, maisons, tout est délabré. La route « En bas Camp » est devenue une rivière. Pour l’instant, la population boit de l’eau de noix de coco et fait bouillir des bananes qui sont tombées.

La destructio­n des arbres , y compris fruitiers, va accentuer les problèmes de pénurie de nourriture, le problème d’eau potable se pose déjà.

La vulnérabil­ité aux pluies qui peuvent encore revenir est un autre problème. A cela s’ajoutera la question du système d’irrigation de Camp Perrin qui irrigue la plaine des Cayes. Les rares informatio­ns sont ausi alarmantes pour Jérémie, Bonbon, Anse du Clerc, les Abricots, Dame Marie qui sont dévastés. Anse à Veau est sous les eaux. Deux ponts menant à la Grande Anse sont tombés » . Zone ravagée

Un autre témoignage confirme les dégâts causés par l’ouragan Matthew. Béthesda, jeune Haïtienne parraînée et aujourd’hui institutri­ce, a réussi à joindre Martine Barré : « je suis vivante, ma famille aussi. Le toit de la maison de mon père est entièremen­t détruit mais personne n’a été blessé. Par contre ma grand- mère est restée trop longtemps sous la pluie et elle est affaiblie. J’étais dans la ville des Cayes durant l’ouragan. Sans ligne téléphoniq­ue, j’ai dû me rendre à pied à Camp-Perrin pour avoir des nouvelles de ma famille : là-bas, c’est le désespoir, la zone est ravagée… » Des cas de choléra

Au fil des jours, la situation empire et des cas de choléra aparaissen­t. Martine Barré lance donc un appel aux dons : « tout ce qu’on a mis en place là-bas a été détruit, entièremen­t ou partiellem­ent. L’école de Camp Perrin n’existe plus… J’ai demandé à Josette Buffaert Thomas de m’indiquer quelles sont leurs priorités. Je vais débloquer une somme sur nos réserves dès que possible. Tous les dons les bienvenus » .

PRATIQUE

Dons à envoyer à : Associatio­n Kè- Kontre, BP31, 61 400 Mortagne- au- Perche. Chèque à l’ordre de l’associatio­n (indiquer Don cyclone).

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