L’au revoir à Alain Germond
Nogent-le-Rotrou.
Ils se sont rassemblés publiquement une dernière fois en souvenir d’Alain Germond, disparu le 18 juillet. L’amitié et l’abandon au mystère étaient dans tous les coeurs sous l’appentis de L’Association Saint-Jean (ASJ), alors que Jean-Pierre Bagland réunissait celles et ceux qui ont largement connu ou côtoyé l’ancien vice-président de l’association culturelle et sportive « Il laisse un grand vide »
« Il laisse un grand vide derrière lui, mais également un parcours exemplaire de dévouement, à l’attention des plus jeunes et des plus précaires. Ce n’est qu’un au revoir Alain ! » , clame le président de l’association.
Né le 9 janvier 1949 à la FertéBernard, le Sarthois effectuera une carrière industrielle à Issyles-Moulineaux puis à Nogentle- Rotrou, faisant un crochet par Saumur pour le traditionnel service militaire de l’époque. Marié à Martine en 1974 et père de Céline, il mettra ses qualités humaines au service de la vie associative avec une humilité qui n’a d’égale que la discrétion. L’homme était secret. « Je ne l’ai pas connu personnellement mais ses douze années d’engagement au Secours catholique ont été consacrées à soulager autrui autant que possible » , rappelle Denis Mazoyer, le délégué départemental. Les pongistes se souviennent
On ne peut qu’admirer une implication enthousiaste de trente-cinq ans dans le tennis de table, une présence chaleureuse dont se souvient avec acuité et nostalgie Benoît Gasnier, aujourd’hui conseiller d’animation sportive à la DDSCPP d’Eure-etLoir. Installation d’une plaque
« J’étais bien jeune quand je m’entraînais ici à l’ASJ aux côtés d’Alain et ses compères, son départ fait mal ! » . Une passion du tennis de table inscrite désormais dans une petite plaque réalisée en sa mémoire, que le public pourra remarquer dans les locaux du 36 rue des Tanneurs.
Si tous ses proches ont salué l’homme de réserve, l’Abbé Yannick Coat a longuement évoqué la vulnérabilité humaine.
« Ce sont souvent les plus fragiles d’entre nous qui s’avèrent aussi les plus ouverts et les plus généreux, à l’image d’Alain Germond, lui qui était un homme de dialogue, hostile au conflit » , précise le jeune curé.
Son ami et coordinateur du Salon de l’Artisanat Didier Charon n’a pu trouver les mots et a laissé son saxophone soprano parler à sa place en guise d’au revoir, l’émotion le disputant au recueillement.
Jean-Pierre Bagland a ensuite convié la communauté présente au verre de l’amitié sous le préau, tout en se félicitant d’un bureau reformé au grand complet, définitivement marqué par le long passage d’Alain en ces lieux.