« Pas nécessaire… »
« C’est désormais à nous, parlementaires, d’expliquer au Ministère qu’il n’est pas nécessaire de durcir cette réglementation » . Jean-Claude Lenoir, sénateur ornais, a été interpellé par les syndicats de la profession agricole du département.
« Les agriculteurs ne tirent pas la sonnette d’alarme sans raison : il y a une vraie tentative de durcir ce texte. Et cela ne me paraît pas nécessaire. Ce serait même très négatif » .
Il ajoute : « cet arrêté a été annulé sur sa forme et non sur son fond. On peut donc le conserver tel qu’il est. S’il est durci, les syndicats agricoles redoutent que jusqu’à 30 % des surfaces agricoles ne puissent plus être traitées… Une perte de chiffre d’affaires estimée à 7 milliards d’euros… »
Le sénateur reste vigilant sur plusieurs points : l’ampleur des zones de non-traitement (ne pas aller au-delà de 5m) et ne pas imposer de sur-normalisation ; les mesures de précaution en bordure des points d’eau ne doivent s’appliquer qu’aux cours d’eau et non fossés et autres aménagements ; en 2014, la question de normes plus strictes à proximité des habitations avait été tranchée en considérant que les prescriptions générales de l’arrêté de 2006 suffisaient…
Aux yeux du parlementaire, l’utilisation des produits phytosanitaires est à ce jour parfaitement contrôlée et encadrée (avec cohérence et bon sens). Durcir la réglementation ne pourrait que nuire aux agriculteurs et au final les collectivités.