Ecole de village : il faut les maintenir
Véritable institution, les écoles de village ont un rôle indispensable dans la vie des communes. Créant de l’animation, elles sont aussi le garant d’une éducation pour tous en milieu rural.
Coudray- au- Perche.
Un élément à part entière du village. L’école de Coudray-auPerche trône là, entre le restaurant-bar et la mairie. Comme une évidence. Un indispensable. Et c’est ce qu’est cette école de village. Relation privilégiée avec l’enfant
Un établissement qui ne paie de mine mais qui, par sa proximité, occupe un rôle primordial. Ce n’est pas Isabelle Renaudin, à la fois directrice et la seule professeure depuis 2002, qui dira le contraire.
« Cette école a toujours existé ici, explique- t- elle. Le fait de voir les enfants circuler pendant les périodes scolaires fait plaisir aux anciens » .
D’autant que pour certains d’entre eux, ce sont des souvenirs impérissables de leur propre scolarité et au même endroit. « Quand il n’y a pas d’enfant, pendant les vacances, ça fait triste » .
À Coudray-au-Perche, vingtquatre enfants, dix petits ( 3 ans petite section) et quatorze moyens (de 4 à 5 ans) viennent s’asseoir sur les bancs d’école. « Les transports sont assurés, il y a une garderie le matin et le soir et nous avons un service de restauration sur place » .
D’ailleurs, selon le maire Marc Lhuillery, « c’est l’une des premières choses que les nouveaux habitants nous demandent » . Forcément, cela fait peser la balance.
« Ici, nous avons une relation privilégiée avec les enfants, reconnaît Isabelle Renaudin, et une proximité agréable avec les parents. Tout le monde met en avant la qualité de vie, à travers ce lieu de socialisation où chacun se rencontre » . Volonté de les maintenir
La pédagogie et l’éducation sont au coeur des préoccupations. « Nous mettons en place des ateliers dans lesquels ce sont les enfants qui s’inscrivent. Ils font leur choix. L’objectif est de valoriser leur apprentissage, qu’ils soient acteurs de leur scolarité. L’accent est mis sur les projets de tutorat et le travail en binôme » .
En fonction de leur humeur et de leurs envies d’apprentissage, « ils choisissent leur activité. Progressivement, nous les amenons vers une certaine autonomie » . Afin de valoriser leur travail et de les responsabiliser, « il y a le système de médailles ».
Pour autant, la vie des écoles de village n’est pas de tout repos. « Il faut sans cesse se remettre en question, estime le maire Marc Lhuillery, et une volonté des élus de les maintenir. Cela passe par un coût communal » .
Une recette miracle ? Pas vraiment. « Le renouvellement locatif est important puisque de jeunes parents avec enfants peuvent s’installer ici. Le développement économique joue aussi son rôle » . Il faut attirer les nouveaux coudréens.
Mais voilà, la problématique est que « les parents n’hésitent plus à déplacer leur enfant et même en cours d’année » , poursuit Isabelle Renaudin.
Pas facile donc pour suivre les effectifs, « même s’ils sont stables sur l’ensemble du regroupement pédagogique ( NDLR : 87 enfants jusqu’au CM2) avec Saint-Bomer, Soizé et Les Etilleux ».