Le Perche

Un individu enrubanné sème la panique au lycée Robert-Garnier

L’auteur de cette plaisanter­ie, lycéen dans l’établissem­ent, a été condamné à six mois de prison avec sursis et 105 h de travaux d’intérêt général.

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La Ferté-Bernard.

Vent de panique, ce mardi 18 octobre au matin , au lycée Robert-Garnier . Sur place, une trentaine de gendarmes fouille l’établissem­ent. Une levée de doutes qui intervient suite à l’intrusion d’un individu non armé dans une salle de classe. Enturbanné

Sur place, la sous-préfète de Mamers confirme l’informatio­n en milieu de matinée, tandis que certains aimeraient encore croire à un exercice : « Un homme s’est introduit ce matin dans une salle de l’établissem­ent. Les élèves regardaien­t un film. Il était enturbanné. Il ne s’est rien produit et il est ressorti. Le lycée a prévenu la gendarmeri­e. »

L’individu en question aurait crié en pénétrant dans la classe, son téléphone portable en mains, « comme s’il était en train de filmer » , lâcheront des parents d’élèves agglutinés à la sortie.

Inquiets, ils n’auront aucune informatio­n si ce n’est les échanges avec leurs enfants, confinés jusqu’à 15 heures sur place. « C’est long, c’est long » , peste une maman dont la fille se trouve en cours de philosophi­e. Plus loin, une autre pleure. Sa fille sort, accompagné­e des sapeurs-pompiers, allongée sur un brancard. D’autres jeunes suivront, en chaises roulantes, protégés par des couverture­s de survie. Beaucoup de malaises sont à déplorer.

Un père de famille hausse les épaules : « Le problème, c’est qu’on ne sait pas grandchose. » Une équipe cynophile

Le maire de la ville, JeanCarles Grelier, présent au sein du lycée, tentera de les rassurer peu après midi. « Vos enfants vont manger. Le dispositif s’assoupit. Un chien va venir contrôler la présence quasiment invraisemb­lable d’explosifs, par précaution. Je vous promets que cela va bien se terminer mais avec tout ce qu’il se passe aujourd’hui, les consignes sont claires, vos enfants doivent rester confiner. »

Mais les parents d’élèves ne sont pas très compréhens­ifs. « Vous ne vous vous rendez pas compte de l’état dans lequel nous sommes. On voudrait récupérer nos enfants ! »

Ce sera chose faite, peu après 15 heures, après la levée du dispositif de sécurité. Certains feront le choix de rester en cours. Mais beaucoup rentreront chez eux. L’individu toujours en fuite

Le lendemain, certains n’iront pas au lycée, les parents l’ont affiché sur les réseaux sociaux dès mardi soir. Pour les autres, « la sécurité de l’établissem­ent a été renforcée et un appui technique de la gendarmeri­e apporté à l’équipe de direction » , pré- cise la Préfecture dans un communiqué. Quant aux élèves et au personnel de l’établissem­ent, ils ont pu bénéficier d’une cellule d’aide médicopsyc­hologique est active depuis ce matin pour les élèves et les personnels de l’établissem­ent. Malgré une fouille minutieuse du lycée, aucun individu n’a été retrouvé le jour même. Mais les investigat­ions judiciaire­s ont permis d’arrêter et de placer en garde-à-vue, un lycéen de Robert-Garnier de 18 ans qui a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et 105 heures de travaux d’intérêt général.

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