Bernard Riant, vitrocommuniphile passionné
Courgeon.
Par hasard. Un peu bizarrement. La passion de Bernard Riant pour les verres de communion a débuté il y a vingt ans. « J’ai proposé à mon ex-femme de se donner un but en démarrant une collection » . « Il faut voyager pour trouver »
Au détour des vide-greniers, le déclic. Le choix est fait : ce sera les verres de communion. « Même si ce n’était pas pour moi au début, je me suis quand même lancé dans ce projet » .
Avec une volonté affirmée de trouver le plus d’objets et rapidement. « Les belles pièces commençaient à disparaître. Il faut dire aussi que le verre, c’est le parent pauvre. S’agissant des verres anciens, on ne retrouve presque plus rien » .
Il fallait donc agir. « Nous nous sommes déplacés sur les brocantes et salons professionnels » . Angers, Caen, Le Mans jusqu’à Amiens, « il faut voyager grand pour faire des trouvailles » .
Les efforts ont porté leur fruit. « Notre collection a très vite évolué. Le fait d’avoir rencontré des collectionneurs qui se débarrassaient de leurs objets nous a aidés » .
Ce qui initialement était une décision par défaut est devenu une passion à toute épreuve. Bernard Riant est un vitrocommuniphile. Sauvegarder le savoir-faire
« Ce qui me plaît dans cet univers, c’est la diversité des formes, la gravure, l’émail sur les verres. Cela fait partie de notre patrimoine et c’est dommage qu’il soit tombé un peu dans l’oubli » . Séduit par « la créativité de nos anciens » , il possède près de deux mille pièces chez lui, de 1830 jusqu’à aujourd’hui. Parmi elles, des créations de la famille de verriers Thouvenin, « la RollsRoyce du verre » , ou des cristalleries Saint-Louis ou encore Baccarat.
Ou d’autres pas si loin de chez lui, comme à Tourouvre. « Les modèles fabriqués dans l’Orne sont typiques ». De quoi se sentir parfois à l’étroit. « Cela prend de la place » , sourit-il. Mais comme le dit l’adage, quand on aime, on ne compte pas.
« Les verres de communion ont le mérite d’exister. Je crois qu’il est important de mettre en valeur le travail qui a été réalisé » . Comme un ambassadeur du patrimoine local, Bernard Riant se demande comme sauvegarder ce savoir-faire. « J’aimerais bien que tous mes objets aillent dans un musée. C’est pourquoi j’en consulte quelques-uns. Si l’on ne conserve plus les choses, elles disparaîtront » .