Jacky Lecomte, « collectionneur compulsif »
Rémalard.
La fierté d’habiter dans le territoire percheron. Depuis près de 60 ans, le Rémalardais Jacky Lecomte a amassé documents papiers, publicités, tasses, boîte à timbres, timbres, objets en tout genre, tableaux, affiches… « Je collectionne tout ce qui se rapporte de près ou de loin au Perche » . Curiosité
Un travail colossal de tous les instants pour le Percheron qui se considère comme « le plus grand collectionneur de cartes postales dans le Perche » . Car, malgré la diversité d’éléments qu’il a stockée, Jacky Lecomte a une spécialité : l’univers de La Poste.
Pourquoi ? « Mon père était facteur » . On comprend mieux. « Quand j’avais huit ans, je suis tombé sur un album que ma grand- mère avait conservé. Dedans, il y avait des cartes postales que mon grand-père lui avait envoyées alors qu’il faisait la Campagne du Tonkin » .
Avec une famille qui ne compte pas moins de cinq générations entre Rémalard et Dorceau, Jacky Lecomte en a collecté des pièces en rapport avec la fameuse agence postale.
« J’ai commencé par les timbres et ensuite les cartes postales. Dans les années 50, avec d’autres personnes, nous allions dans le dépôt d’ordures. Je ramassais les carnets que je trouvais » .
Il se souvient aussi très jeune que « le timbre représentait la récompense à l’école » . De nature curieuse, c’est au hasard des rues, des situations que le Rémalardais déniche la perle rare. Dernière en date : à l’hôtel des ventes de Drouot à Paris. Jamais rassasié
« Il s’agissait d’un soldat dans les années 1800. Je me suis aperçu qu’il venait de Rémalard. Le document retrace son parcours, ses achats, son voyage. Je m’intéresse à tout. C’est la passion pour ma pro- vince » .
Un portrait de Mirbeau (NDLR : écrivain, critique d’art et journaliste français), des journaux pendant la guerre 14-18, une affiche du 19e siècle en rapport avec le Perche, un tableau de La Chartreuse du Val-Dieu, des cartes géographiques du 19e siècle représentant le Perche, des vieux calendriers, même une pierre polie du Néolithique, il n’est jamais rassasié. « Je suis collectionneur compulsif. Toujours en train de chercher le coup de coeur. Je pense qu’on n’a jamais terminé vraiment les collections » .
Mais Jacky Lecomte sait surtout faire profiter de ses richesses patrimoniales au travers des salons, des expositions. « C’est important aussi de montrer tout cela aux autres » . Il se pose aussi la question du devenir de tout ça. « Pour parvenir à tout conserver, il faut un espace de stockage énorme ».