La sculpture rencontre la peinture…
Mortagne-au- Perche.
Deux hommes. Deux artistes. Deux univers différents. La Galerie de Mortagne-au-Perche, galerie d’art actuel, accueille jusqu’au 17 novembre un peintre et un sculpteur. Friche, lieux à l’abandon
Ce que le peintre Hervé Guilleux aime, c’est la représentation de friches industrielles, de lieux à l’abandon, des paysages urbains, des objets placés à l’écart. À La Galerie, il va présenter une douzaine de créations peintes en noir et blanc. Certaines d’entre elles mesurant pas moins d’1,77 mètres.
« Je prépare moi-même le contre-plaqué. Toute la surface est sur un fond blanc passé au rouleau. Je ne travaille qu’avec du noir. Le tracé est réalisé à la mine au plomb » .
La peinture, Hervé Guilleux l’a découverte très jeune, « depuis enfant, je suis passionné par cet univers » . Et ses créations font preuve d’une minutie dans le geste. « J’utilise un tout petit pinceau. La plupart de mes peintures demandent un mois de travail » . Avant de se lancer dans la réalisation, Hervé photographie. La photo en cou- leur devenant alors son modèle.
S’agissant de l’aspect technique, Hervé aime la patine dans le vernis, avec une couleur aux effets jaunâtres. Mariage des antagonismes
Jorge Castronovo est un sculpteur. D’origine portugaise - il a fait les Beaux-Arts à Porto - en France depuis vingt ans, il considère son univers comme « abstrait » . Sa réflexion est nourrie par le mariage des matériaux, le mariage des antagonismes. « Le positif et le négatif, le chaud et le froid, le méchant et le bon » .
Des opposés qui font un tout. Depuis maintenant près de quarante ans d’activités - « la sculpture, c’est ma langue natale » - il a appris à travailler tous les matériaux. « J’ai un grand respect pour eux : bronze, acier, marbre, bois, granit, mes idées et mes créations changent selon lequel je choisis » .
Un respect aussi pour la musique qui fait partie de son univers. « Elle m’attire beaucoup et m’aide à imaginer » .
Il réalise deux à trois expositions par an. Lui qui a déjà fait profiter ses réalisations à l’étranger. « En tout, j’expose seize pièces uniques » .