120 ans de tir avec la Percheronne
Le 13 novembre 1895, la société de tir la Percheronne était créée à Nogent-le-Rotrou. Retour sur l’histoire de l’association avec Michel Defay, le président actuel.
Nogent-le-Rotrou.
Nogent-le-Rotrou. 13 novembre 1895. Un jour important pour la Percheronne. « La commune avait des garnisons. De nombreux militaires y étaient présents. Un témoignage de la guerre de 1870 » explique Michel Defay, le président actuel.
Sous l’impulsion de M. Védie, rejoint rapidement par Messieurs Guinebert et Renou-Barillet, la société de tir naissait à Nogentle-Rotrou. Officiers et notables
Très vite, les membres y étaient nombreux, « des officiers de l’armée bien sûr mais également les notables de la Région : des pharmaciens, des chefs d’entreprise… » . Elle compte dès la première année 170 sociétaires. Puis 233 en 1900. Pour atteindre 367 en 1905.
L’heure aussi des premiers concours. « Les gagnants pouvaient y remporter des lapins, des horloges en bronze…. » . Les tireurs, lors des dix premières années, allaient aussi concourir hors des frontières du Perche : Rennes, le Mans, Chalon-surSaone, Paris…
Jusqu’à cette année 1906 et une des plus belles victoires de la société. Le Gouvernement avait organisé un concours entre les sociétés du 4e corps de l’Armée. Nogent se classe premier ! Le Réveil de la Percheronne
La Première Guerre mondiale marquera le premier temps d’arrêt de l’association. Le stand est fermé. Pire. Quarante de ses membres tomberont sur le champ d’honneur. L’histoire se répéta durant la Seconde Guerre mondiale.
Heureusement, un homme va relancer la machine : M. Dordoigne. En 1948, il devient président de la Percheronne. Avec la création d’un premier concours, le Réveil de la Percheronne. L’activité repart et pas moins de 350 personnes sont dénombrées dans l’association.
Tout va pour le mieux jusqu’aux années noires : 1973 et 1974. Le 80e anniversaire de l’association est bien triste. Mais deux hommes providentiels arriveront pour faire renaître de ses cendres la société.
« Mon frère, Claude, revenait de l’armée. Il a été voir Rémi Fauquet pour rouvrir le stand de tir. Un stand qui se trouvait – comme depuis l’origine – à l’actuel chenil de la Sécurité Civile » explique Michel Defay. La Percheronne reprend des couleurs « avec également M. Bourgeteau, armurier de Nogent, qui de- vient secrétaire » .
Ce renouveau coincide avec le retour à la compétition.
En 1984, nouveau virage. « Le bail nous permettant d’utiliser notre stand arrivait à terme. Et il n’allait pas être renouvelé » . L’arrivée au Clos Brissac
Impossible d’en construire un neuf, faute de moyen. Direction le bureau du maire, Robert Huwart. « Je me souviens de ces paroles 30 ans plus tard : vous vous débrouillez, vous trouvez un local et je m’occupe du reste » . L’élu n’avait pas menti. « Nous sommes tombés sur les anciens abattoirs » . Et la Percheronne y déménage. « Notre stand était placé où les bêtes attendaient avant d’être abattues. Notre fosse était avant l’endroit où les camions étaient lavés » .
Actuellement, « nous comptons huit postes à 10 mètres carabine et pistolet et huit postes à 50 mètres carabine » se réjouit le président.
Dimanche 13 novembre, de 10 h 30 à 17 heures, l’associa- tion fêteraw son anniversaire. Et ses nombreux tireurs qui ont remporté au fil des années de nombreux titres. « Nous allons retracé notre histoire avec des photos et proposer des initiations » dévoile Michel Defay qui espère que les cent invitations envoyées aux anciens licenciés offriront de belles retrouvailles.