Des vies mamertines à revivre en direct

Une dédicace de deux figures mamertines va rappeler des souvenirs à de nombreux Mamertins et à bien des habitants du Nord-Sarthe.

Mamers.

Jacques Gohier sera à Mamers le jour de son anniversaire puisqu’il est né le 19 novembre 1938. « Pour sauver de la mort non pas soi mais ceux qu’on aime » , comme le disait Raymond Barthes ou « pour me justifier aux yeux de l’enfant que je fus » comme l’énonçait Bernanos. Un » barda »

Pour tout cela à la fois sans doute. « Nous avons tous notre sac de mémoires dans lequel nous avons déposé odeurs, parfums, couleurs en même temps qu’images et émotions. Nous cheminons à travers la vie avec ce bagage qui s’alourdit ou s’allège selon que l’esprit garde ou efface une partie de ce qu’il contient. »

« Qu’est-ce qu’une vie ?, s’interroge l’auteur. Manger, boire, dormir, plus quelques activités éparpillées sur le gris dès aujourd’hui qu’elles gomment. Mais c’est aussi ce « barda » que l’on traîne, rempli des hier que la mélancolie souligne. »

« Certains diront que la recherche du temps perdu n’est que l’écho désincarné d’une mémoire infinie et qu’il est vain de la poursuivre. Mais les événements et les sentiments qu’on relègue au plus profond de soi se réveillent parfois pour nous parler dans l’ombre et guérir nos démences. » « Écrire, c’est créer »

Daniel Etoc, très présent encore à Mamers lors des cérémonies dédiées aux victimes de la Seconde Guerre mondiale, est né en 1937 à Mamers où il a suivi des études avant de devenir enseignant à Marolles-les-Braults puis au Mans. « Écrire, c’est créer. Le véritable créateur est celui qui exprime ce qu’il a vécu, ou ressenti profondément, ou encore imaginé en faisant preuve d’originalité, de fantaisie… »

« Écrire, c’est inventer avec « ses mots » comme l’exige la poésie dont les élans lyriques sont le fruit d’une émotion (joie, souffrance), d’un événement fort, source d’une réflexion personnelle. »

Daniel Etoc n’écrit pas par intérêt, ni pour la gloire, ni pour satisfaire sa petite vanité. « J’écris avant tout pour partager avec mes amis lecteurs, « mes frères humains » . Comme beaucoup d’auteurs locaux, je suis un artisan laborieux inspiré par sa terre natale. »