Ces contrats Natura 2000 profitent à tous
Perche. Le Parc naturel régional du Perche anime dans son territoire plusieurs sites Natura 2000, dont le but est de préserver les espèces et les habitats naturels.
Longtemps vu comme une mise sous cloche, le dispositif européen s’affirme aujourd’hui comme un outil à la fois utile aux propriétaires, qu’ils soient privés ou publics, et efficace pour la biodiversité. La réunion qui s’est tenue au domaine de Bois Landry, à Champrond-en-Gâtine, en a fait la preuve. Restaurer et entretenir
« Le Parc est animateur d’une Zone de protection spéciale au titre de la directive « Oiseaux » , de 4000 hectares répartis dans tout le nord de son territoire », explique Vincent Trémel, chargé de mission patrimoine naturel au Parc. « Six sites bénéficient par ailleurs de la directive « Habitats » dont deux en Eure-et-Loir, qui faisaient l’objet de ce comité de pilotage. Il s’agit des sites de l’arc forestier au nord (522 ha), et de la cuesta cénomanienne (350 ha) plus au sud. »
Le comité de pilotage qui s’est tenu en présence de Christian Védélago, sous-préfet de Nogent-le-Rotrou, n’avait plus de président depuis le décès de Jean-Pierre Gérondeau, président du Parc. Après avoir élu à sa tête Martial Lecomte, maire de Marolles-les-Buis et représentant du Parc, il a pu dérouler ses projets. « En plus du suivi des deux contrats en cours, d’autres sont prévus pour des prairies humides à La FertéVidame et Frétigny, la tourbière de Manou, des restaurations de mares à Senonches et Champrond, des étangs à La Ferté-Vidame » , poursuit le chargé de mission. Des aides pour les agriculteurs
Pour ces travaux, les propriétaires bénéficient d’aides jusqu’à hauteur de 100%. Des avantages financiers dont peuvent aussi bénéficier les agriculteurs de ces sites dans le cadre des Mesures agro-environnementales et climatiques ( MAEC). « En plus de la réduction des traitements, du maintien des prairies, des retards de fauche, l’accent sera mis en 2017 sur la préservation des zones humides et des pelouses sèches » , annonce Claire Martine, chargée de mission MAEC au Parc.
« Depuis 16 ans, nous soutenons Natura 2000 » , commente pour sa part Bertrand Monthuir, copropriétaire du Domaine de Bois Landry, situé dans la Zone de Protection Spéciale. « Nous étions à Bruxelles lors du lancement et sommes toujours aux côtés du Parc pour affirmer l’utilité de ces mesures. Natura 2000 est favorable aux propriétaires et à la biodiversité. Tout le monde est gagnant. » Un étang du domaine a ainsi pu bénéficier de travaux pour modeler ses berges, créer une prairie humide, façonner des îles : tout cela pour le rendre encore plus propice à la biodiversité.