Le Perche

« Je n’avais pas conscience de la souffrance animale »

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Le déclic s’est fait il y a quelques années. C’est en visitant une usine de production de lait que Benoît se rend compte du traitement infligé aux animaux. « Je n’avais pas conscience de la souffrance animale, du fait que les vaches n’avaient aucun contact avec l’extérieur » . Et que dire de leur maigreur ou de celles qui présentent une déficience, « elles sont envoyées à la casse comme on dit » .À l’abattoir… « On mange plus que nécessaire »

« Alors que ce n’est pas nécessaire, nous buvons du lait d’une espèce qui n’est pas la nôtre » . Une incohérenc­e selon lui. Tout comme le fait « que certaines vaches soient abattues à l’étranger, la viande revenant ensuite en France. C’est un non-sens total » .

Sans être végane, Benoît ne consomme ni viande, ni poisson, ni produit laitier. « Cela s’est fait de façon graduelle et pourtant, j’étais un mangeur de viande avant. Mais j’ai dû trouver des complément­s, des pistes nutritionn­elles. Dans les végétaux, on retrouve des protéines et des acides aminés » . Au restaurant, « certains chefs cuisiniers proposent des menus véganes » .

Selon lui, les Hommes « mangent trop de viande, beaucoup plus que nécessaire » . Et les conséquenc­es sur la santé sont réelles, « le taux de diabète qui augmente et l’apparition du cancer du colon » .

Aujourd’hui, son regard a changé. « Je ne vois plus cela comme un morceau de viande mais comme une partie d’un animal ». Parfois, cela donne lieu à des discussion­s engagées, « mais je me rends compte qu’au bout d’un moment, les personnes en face de moi n’ont plus d’argument » …

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