Chapelle de l’hôpital menacée : vaste programme de sauvegarde
La conférence est prévue ce dimanche 27 novembre, afin d’évoquer le passé et l’avenir de la chapelle du couvent Saint-François. Un projet de restauration est lancé, conduit par la direction de l’hôpital.
Mortagne-au- Perche.
Mur qui se fragilise, charpente à reprendre, toiture à consolider : le clos couvert du couvent Saint-François affiche le poids des années. Terminé en 1516, il souffle aujourd’hui ses 500 bougies. Et cela se voit… Diagnostic
L’année dernière, la direction de l’hôpital a lancé une étude architecturale sous l’égide de la DRAC afin de dresser un diagnostic de l’état du bâti. « Il nous faut réfléchir à une opération de restructuration et de protection » explique Hervé Levert, directeur de l’hôpital. Priorité au clos couvert
La Fondation du patrimoine est impliquée dans ce projet qui vise à sauvegarder purement et simplement ce patrimoine mortagnais menacé par les infiltrations et l’usure.
« La priorité est le clos couvert qui nécessite un gros travail en profondeur. La structure est à revoir, ce sera la première étape du chantier. Du fait de l’installation d’un échafaudage, nous en profiterons pour reprendre des éléments de façade et d’étanchéité » .
Seconde étape, reprise des éléments de décoration intérieure de la chapelle : les peintures sous les voûtes (du peintre ornais Raphaël Chadaigne, 19e siècle) se détériorent ainsi que les sculptures, les boiseries, les tableaux… « Cette chapelle est un mini-musée que nous devons protéger » . Ouverts à tous, la chapelle et le cloître font le bonheur des Mortagnais et des nombreux touristes qui aiment venir s’y promener. De nouvelles activités « L’enjeu est double, précise Hervé Levert. Protéger un patrimoine religieux et restructurer le bâtiment pour de nouvelles activités » . En effet,
jusqu’en 2011, le couvent hébergeait un service pour personnes
âgées. « Nous avons le projet d’aménager les locaux pour une prise en charge de la psychiatrie et créer un hôpital de jour… On pourrait également transférer dans l’autre moitié du bâtiment une partie de l’administration. Et ainsi réimplanter des activités hospita- lières dans les espaces libérés. Nous avons cherché à créer un projet cohérent vis-à-vis de nos besoins, nos partenaires et le patrimoine classé » . Une association
Dans un calendrier idéal, les travaux pourraient débuter dès 2017. Le coût de la première phase est estimé à 700 000,00 €. « L’hôpital amorcera le plan de financement mais ne pourra tout couvrir. Des subventions seront nécessaires. Une association de sauvegarde du patrimoine devrait aussi voir le jour, afin de mobiliser toutes celles et ceux sensibilisés à la protection de la chapelle et du couvent »