La commune s’oppose à l’élevage industriel de 2 730 porcs
Le projet d’expansion de l’élevage porcin a été rejeté par le conseil municipal, par neuf voix contre deux.
La Perrière.
Lors du dernier conseil municipal, les élus ont délibéré sur un projet d’extension d’un élevage industriel porcin situé sur la commune de Chemilli, et dont le dossier a été transmis par la sous-préfète de Mortagne.
Une enquête publique prescrite par la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement, s’est déroulée du 24 octobre au 19 novembre.
« Si le projet recevait l’autorisation des autorités de l’Etat, cela aboutirait à plus du triplement de l’activité de l’élevage actuellement existant, pour atteindre un total de 2 730 animaux équivalents porcs » , explique Daniel Chemin maire. Plan d’épandage
Et une partie du territoire communal est incluse dans le plan d’épandage des effluents de l’élevage. Les parcelles cadastrales concernées sont mitoyennes du périmètre de protection rapproché central du captage en eau potable du Champu, mis en place par arrêté préfectoral du 4 août 2008. Elles bordent le ruisseau de Clinchamps, et sont situées à proximité immédiate des habitations de Bouvigny et des Trop-Vendus.
Certaines de ces parcelles sont répertoriées dans l’inventaire des zones humides établi dans le cadre de l’élaboration du PLUI (plan local d’urbanisme intercommunal), en cours de finalisation, qui par ailleurs classe le secteur en zone naturelle à vocation touristique.
Enfin, l’accès aux parcelles considérées, se fait par des routes étroites et sinueuses, au tonnage limité, difficilement accessibles aux engins utilisés pour l’épandage. Nuisances
Après délibération, considérant que les nuisances générées par l’activité envisagée sont totalement incompatibles avec le bien-être des habitants et la vocation touristique de la commune, site patrimonial remarquable, que l’épandage de lisier à proximité immédiate du périmètre de protection du captage en eau potable, d’un cours d’eau, de zones humides, et d’habitations, les élus ont considéré que ce projet consti- tue un risque inacceptable pour la santé humaine et la qualité de l’environnement.
Il a été rejeté par 9 voix contre 2, avec un avis totalement défavorable au projet. Le conseil engage donc les recours en annulation auprès des autorités et juridictions compétentes.