Le Perche

Ségolène Royal roule sur la route solaire

Deux mois après le lancement des travaux, le premier kilomètre de la route solaire, première mondiale, doit être inauguré par la ministre de l’Environnem­ent et de l’Ecologie, ce jeudi 22 décembre.

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Quelques jours avant le passage du père Noël, Ségolène Royal, ministre de l’Environnem­ent et de l’Ecologie sera l’une des premières à prendre place sur le traîneau de l’homme à la barbe blanche et à glisser sur la route solaire de Tourouvre. Sera-t-elle accompagné­e d’autres membres du gouverneme­nt ou du chef de l’État ? La rumeur le dit.

Comme bien souvent, le 25 décembre réserve des surprises. Pour une fois, pourquoi ne pas croire au père Noël. Quoi qu’il en soit, la venue dans l’ancienne compagne du chef de l’État, François Hollande, est attendue ce jeudi 22 décembre pour l’inaugurati­on officielle de cette fameuse route.

A croire que l’ancienne présidente de la Région PoitouChar­entes aime l’Orne et le Perche. Après le dossier GDE de Nonant-le-Pin, elle en sera à son quatrième passage dans le départemen­t, le troisième dans la région. Bref, une véritable histoire d’amour avec le Perche. Une première mondiale

Pas seulement, car ce kilomètre de route solaire est d’un enjeu capital pour la France. Cette première mondiale fait pas mal d’envieux, d’où un secret bien gardé autour de sa réalisatio­n. Difficile d’approcher le chantier, sans montrer patte blanche et de pouvoir suivre son évolution.

La concurrenc­e est là et Wattway, du groupe de travaux publics Colas, leader mondial de la constructi­on de routes, n’entend pas se faire voler la vedette et surtout se faire coiffer sur le poteau par les Etats-Unis, qui, eux aussi, ont un projet d’expériment­ation similaire.

Car il ne faut pas en douter, l’avenir environnem­ental passe par ce type de réalisatio­n. Des marchés et des débouchés énormes sont en jeu. Avec cette route, test grandeur nature, la France veut démontrer qu’elle est à la pointe de l’innovation dans ce domaine.

Le directeur de Wattway, Jean- Charles Boizat, lors du lancement en octobre de cette voie, l’a dit clairement : « C’est vraiment la première route solaire de cette échelle dans le monde. » Propos repris par la ministre, venue tout spécialeme­nt. Un laboratoir­e

Elle avait mis en avant « l’expériment­ation ornaise comme un laboratoir­e mondial où l’on montre qu’un espace peut être utilisé à tout autre usage » : « J’ai inauguré l’hélicoptèr­e électrique, création française, une usine de fabricatio­n de sacs plastique biodégrada­ble. Voilà des savoir-faire qui montrent que le futur est déjà présent ici. La France à elle seule compte 1 million de kilomètres de routes. »

« Le potentiel est donc illimité, sans compter les parkings, les ports et les aéroports ! On peut même imaginer qu’à court terme, nous rechargero­ns nos voitures électrique­s sur des bornes alimentées en électricit­é par les routes elles-mêmes ! »

Cette route permet aussi à une entreprise locale de reprendre des couleurs : SNA. Après des mois difficiles, elle a obtenu le marché. Ce qui lui donne un peu d’air, lui redonne confiance pour l’avenir. 2 500 dalles photovolta­ïques

Au fait, la route solaire, c’est quoi, quelle est son utilité ? Ce sont mille mètres de linéaire en panneaux photovolta­ïques, 2 500 dalles, 2 800 m2, plus de 300 kW de produits et l’équivalent des besoins de 5 000 usagers en électricit­é. Soit un laboratoir­e à 5 M€, issus du fonds de transition énergétiqu­e mise à dispositio­n des collectivi­tés partenaire­s. Sur une voie

Construite dans des délais très courts, deux mois, la circulatio­n de ce long ruban photovolta­ïque, situé à la sortie de la commune de Tourouvre sur la D5, en direction de Mortagne, construite dans des délais très courts, s’effectue sur une seule voie. Une voie Royal…

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Ségolène Royal en compagnie de Jean-Claude Lenoir, lors de l’inaugurati­on du chantier de la route solaire.

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