Pétition contre le « Pig business »
Suite au projet d’extension d’un élevage industriel de porcs sur la commune de Chemilli au lieu-dit le Bois Robin, projet sur lequel la commune voisine de La Perrière a émis un avis défavorable, et la commune de Chemilli un avis favorable, une pétition vient d’être mise en ligne contre ce projet. 2 730 porcs
Le Gaec du Bois Robin (269 ha) bénéficie d’une autorisation d’élevage en date du 12 juin 2001 pour 943 animauxéquivalents porcs, en plus de ses 72 vaches laitières. La demande d’extension de l’élevage industriel porte sur le triplement de l’activité porcherie actuellement existant pour atteindre 2 730 animaux équivalents porcs (soit 5 468 porcelets et 5 349 porcs charcutiers produits par an et autant de nuisances…).
Outre l’augmentation des effectifs, le projet entraînera les créations de nouvelles installations : atelier de naissance de 220 reproducteurs, construction d’une porcherie de 994 m2, augmentation de l’effectif de l’atelier porcs : de 496 à 700 places de post- sevrage et de 844 à 1920 places de porcs charcutiers, extension de la porcherie engraissement de 782 m2. « Un seul emploi créé »
« Cette usine à cochons met en danger la qualité de l’air, des sols, de l’eau et des activités locales » , expliquent les opposants. Les communes impactées directement « par les nuisances de l’élevage industriel » sont : Chemilli, La Perrière, Origny-le-Roux, Origny-le- Butin, Vaunoise, Saint-Fulgent-des-Ormes et Suré. « Ce projet, qui n’apporte rien à nos communes (un seul emploi créé), met en péril notre qualité de vie, la valeur de nos maisons, le patrimoine du Parc du Perche, et sa vocation de tourisme vert. Le caractère insoutenable pour notre avenir collectif de ce type de projet concentrationnaire devient une évidence pour tout le monde. »
« La pollution de notre environnement par l’agroindustrie n’est plus à démontrer : pollution de nos eaux, de notre air, nuisances sonores, les va-et-vient des poids lourds et des machines agricoles, qui provoqueront la dégradation des routes. Avec raison, la population refuse de plus en plus les conditions de vie déplorables imposées aux animaux dans les fermesusines. » 1 million d’euros Le projet représente un coût d’investissement d’ 1 million d’euros. « Pourquoi ne pas faire le choix de produire une viande de qualité avec un élevage raisonné ou mieux encore se convertir progressivement en bio ? Cette démarche qualitative et vertueuse (filières courtes, protection de l’environnement, création d’emploi) correspond aux attentes de la population et à la charte du Parc du Perche. »
Les opposants demandent au préfet « de ne pas donner son accord au projet d’extension de l’élevage industriel de porcs au coeur du Parc naturel régional du Perche ».