Au chevet des Burkinabés
Patrick et Hélène Vincelet reviennent de trois semaines d’une aventure humanitaire au Burkina-Faso. Financement de la scolarité d’enfants et aide à l’alimentation dans un centre pour l’Enfance ont été les principales missions.
Solidarité. C’est une nouvelle mission humanitaire dont ils se rappelleront. Patrick et Hélène Vincelet, habitants de Préauxdu-Perche, reviennent de trois semaines d’une aventure au Burkina-Faso. Près de 400 kilos de dons
À la base : le salon international des arts et artisanats africains. « Je suis président du jury qui sélectionne et récompense les artistes qui créent et composent une oeuvre : sculpture, peinture, tissu, cuir, récupération, bronze, objets divers… » , explique l’ethnopsychiatre.
Et à chaque fois qu’il se rend là-bas, le Percheron en profite pour « déclencher une mission humanitaire. Pour moi, cela a du sens » . Avant de partir, Patrick et Hélène ont reçu des dons de particuliers ou de structures diverses : vêtements, matériel de puériculture, maillots de sports, sacs scolaires, jeux de plein air, ballons, frisbees, cordes à sauter, tee-shirts de clubs de football…
En tout, près de 400 kilos de dons qui comprennent aussi des lunettes données par des opticiennes, des médicaments, du matériel médical…
L’un des objectifs de la mission était de « favoriser l’apprentissage des garçons et des filles. Le problème étant que les filles sont souvent retirées de l’école une fois qu’elles sont pubères » .
Financer la scolarité d’enfants
Un fléau que Patrick Vincelet ne cautionne pas. Avec sa femme, il s’est rendu dans le collège et le lycée de Kongoussi. « Grâce aux dons, nous avons financé la scolarité de sept filles et de trois garçons pour un an. Sur place, nous avons bien veillé à ce que cela soit bien contrôlé » .
Le deuxième objectif de la mission humanitaire : la Maison de l’Enfance de Bam (province du Burkina-Faso). « Je me suis attachée à répondre aux besoins alimentaires de ce centre, explique Hélène, en achetant au marché de Kongoussi, avec les personnes responsables de la Maison, du riz, du maïs concassé, du mil, des haricots, des pâtes, du sel, du sucre, des farines et du lait pour les bébés, de l’huile alimentaire pour la fabrique des savons » .
Le but de ce centre est de venir en aide aux mères qui ne peuvent plus nourrir leurs bébés. « Elles ont un problème de lactation et n’ont plus de lait à donner à leur enfant » .
Sauver des vies
Et à terme, le dommage est irréversible : l’enfant dépérit. « Il peut être en grande difficulté vitale » .
Par leurs actions, « il y a de quoi les mettre à l’abri du besoin entre quatre et six mois selon le nombre de mamans et de bébés qui seront accueillis » .
Comment ? « En trouvant une alimentation de substitution pour le bébé. C’est une sorte de bouillie, avec du mil, du pain de singe (le fruit du baobab africain), de la graine… » .
Le séjour de ces femmes et enfants peut durer d’un mois à six mois. « Elles sont souvent dix à vingt par séjour, en vivant constamment dans le centre » .
L’une des fiertés d’Hélène est d’avoir mis en place un atelier de couture. « Un projet qui me tenait particulièrement à coeur, dans le but d’apprendre et d’aider et aussi d’occuper les mamans qui se retrouvent » .
Sans les différentes aides reçues dans le Perche et ailleurs, Patrick et Hélène n’auraient pas pu faire de cette mission humanitaire une vraie réussite. « Nous remercions l’école de Préaux-du-Perche, le club de Saint-Cosmes-en-Vairais, les différents parents, la pharmacie Massot de Nocé et Bacle de Berd’huis, l’entreprise Rongère à Bellême et Tessé à Sérigny ».