Olivier Gesbert, partenaire de Mano depuis plus de vingt ans
Bellême. Depuis 1994, l’association Mano a Mano s’investit dans les quartiers défavorisés de Lima. Tout est parti d’une pharmacie populaire, qu’un groupe de promotrices de santé habitant La Merced, un bidonville de la banlieue nord de la ville, décide d’ouvrir, tout en lançant un programme de lutte contre la tuberculose, avec l’aide d’une infirmière française, Sylvie Dumans.
Le projet part de zéro et doit sortir du sol, ce sera le début de l’association Mano a Mano, qui peu à peu va diversifier ses activités. Le développement de l’association au fil des années a été possible grâce au soutien des associations en France et au Pérou, des volontaires, mais aussi des Percherons qui de loin, ou de près, poursuivent leurs actions en faveur de Mano a Mano. Chaîne de pressing
Parmi eux, Olivier Gesbert, originaire de Nogent-le-Rotrou, qui après avoir développé des stations de radio, Nostalgie et Chérie FM, a décidé de vivre une aventure au Pérou où il s’installe en 1997. « J’ai décidé de créer une chaîne de pressing, ce qui n’existait pratiquement pas, là-bas, à l’époque. Et je me suis rapproché de Sylvie Dumans, car je souhaitais, en parallèle développer une synergie sociale au profit de l’association. Dans mes boutiques Pressto, les vêtements qui sont oubliés, sont donnés à Mano qui peut ensuite soit les vendre, soit les utiliser. Et cela m’a permis aussi de créer des bourses de travail, au pro- fit des familles défavorisées dont s’occupe Mano. Elles ont ainsi pu se former à un emploi, et avoir un revenu. »
« J’ai également passé un accord avec les étudiants de Sciences Po en France, qui dans le cadre de leurs études, peuvent venir en stage au Pérou, pour moitié chez Mano, et l’autre moitié dans mes boutiques. Ce qui fait qu’une synergie s’est créée peu à peu entre Mano et Pressto. »
Plus de vingt ans après, centres de soins, pharmacies, bibliothèques, ludothèques, parcs, espaces sportifs, maisons, et jardins collectifs, ont vu le jour dans ces quartiers pauvres. Mais aussi des activités diversifiées comme le tourisme, la restauration, ou le commerce équitable, qui contribuent à la formation, à l’emploi, et à la rémunération des femmes de la communauté.