Le Perche

Galerie des halles : toujours des squats

- A.E.H.

Mamers. Située sur la place Carnot, l’incontourn­able galerie des halles se laisse aller, malgré elle. Sa devanture, d’une autre époque, affiche des commerces qui l’ont quittée (CPO, Rilletteri­es Fontaine…) depuis un long moment.

Avec la présence du charcutier Buret et de l’agence d’intérim Adecco, l’arrivée de la boutique de prêt-à-porter Morencé redonne un brin de dynamisme. Ces commerces ont contribué « à diminuer les incivilité­s par rapport aux années précédente­s » , avance le maire, Frédéric Beauchef.

Mais avec le départ de la Mission locale, partie s’installer dans des locaux plus adaptés, rue du Stade, les squats ont repris de plus belle. De quoi agacer. Amendes

Ne pouvant intervenir au sein même de la galerie, qui est privée, la municipali­té, par l’intermédia­ire de son policier municipal, verbalise certains contrevena­nts pour réduire les mauvaises fréquentat­ions. « Nous ne pouvons intervenir qu’à l’entrée de la galerie » , insiste l’élu qui fait état de quelques contravent­ions pour ivresse sur voie publique. « On voit moins de monde (squats). »

L’une des solutions, si ce n’est LA solution pour que la galerie retrouve un semblant de vie, serait que ses locaux soient entièremen­t occupés. « Il y a des projets, relève le maire. Mon souhait, poursuit-il, est qu’elle puisse être occupée, pour qu’elle soit vivante. » 2e policier municipal

En attendant de nouveaux locataires, la Ville va continuer à miser sur le tout sécuritair­e en investissa­nt dans des caméras de surveillan­ce et en recrutant un deuxième policier municipal. « Les entretiens d’embauche auront lieu fin janvier, courant février. » Pour une arrivée, selon situation profession­nelle (agent déjà en poste ou fonctionna­ire - gendarme, militaire ou policier - à former) avant l’été. Du mieux

Du côté des commerçant­s, on reconnaît qu’il y a du mieux. « C’est plus propre grâce au travail de Frédéric, l’agent d’entretien. » La situation n’est plus aussi alarmante qu’elle n’a été. Il n’empêche : des jeunes, aussi bien de garçons que de filles, continuent d’aller et venir dans la galerie. Mais surtout d’occuper les lieux : notamment à l’étage où la présence de moquette inquiète à cause des cigarettes. « Ça peut prendre feu à tout moment. » Dernièreme­nt, un extincteur a été entièremen­t vidé.

« Au premier étage, ils fument, ils boivent aussi » , déplore cette vendeuse. Dans l’allée, ils ne s’occupent pas trop de l’environnem­ent : ils crachent par terre, sur les vitrines, jettent leurs mégots, laissent leurs déchets derrière eux. Un manque de civisme criant. Insultes, crachats

Les vendeuses aimeraient que l’accès au niveau supérieur soit interdit. « Les jeunes, on ne peut rien leur dire. On ne peut pas leur parler. Dès qu’on leur fait une remarque, pas forcément un reproche, quand on leur demande gentiment de baisser le son de leur musique, ou de quitter les lieux car les rideaux de la galerie vont être descendus, ils le prennent mal. » S’en suivent des insultes.

Que faire ? Quelles solutions ? « Il en existe » : « L’agent municipal a le droit d’intervenir, assurent, pour leur part, les commerçant­es. Nous sommes dans un lieu privé avec un passage public. »

« Il arrive que le policier municipal passe mais jamais aux bonnes heures : à 9 heures ou 17 heures, il n’y a personne. Il faudrait qu’il vienne constater entre 13 heures et 13 h 30 ! »

« Les autres années, se souvient cette vendeuse, les gendarmes passaient dans la galerie, ça nous rassurait. Cette année, pendant les fêtes, on n’a vu personne. Ça serait bien qu’ils fassent une patrouille de temps en temps, pour montrer de la présence. »

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Avec le départ de la Mission locale, la galerie sonne de nouveau creux.

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