La fin des sacs plastique en caisse
Paquet neutre, don d’organe, loi travail… De nombreuses mesures sont en vigueur depuis le 1er janvier. Les sacs plastique ne sont plus à la fête pour cette nouvelle année.
La Ferté- Bernard. La porte s’ouvre et la sonnette retentit. Rue d’Huisne, au magasin Couleurs Océan, Estelle Gaulard conseille deux clients. « Ca fait sept ans que je n’utilise que des sacs papier » , se félicite la gérante.
Le plastique n’est pas en odeur de sainteté. Une question d’écologie, mais surtout de standing. « C’est quand même mieux un sac comme ça ? » , questionne Estelle en sortant de derrière sa caisse des sacs. Elle ajoute : « Quand on achète un beau vêtement, ça fait quand même plus classe ! » Hervé, client avec sa femme Béatrice, acquiesce : « Ca fait pas jetable » . Anticipation du changement
Plus loin, à la charcuterie Dubois, Olivier, employé, confirme que ses patrons n’ont pas attendu le premier janvier pour changer de sacs : « On utilise des sacs plastiques biodégradables depuis le mois de juillet 2016 » . Surtout, Olivier à aussi noté un changement des mentalités : « Beaucoup viennent avec leur propre cabas. Les mentalités commencent à changer » .
À la librairie et papeterie Papyrus, on a changé de sacs depuis « trois à quatre mois » . Le gérant va jusqu’à éduquer ses clients : « Ce sont souvent les personnes du troisième âge qui demande un sac en plus. Quand un livre est déjà empaqueté il n’y en a pas besoin. On leur dit que ce n’est pas la peine d’en prendre un » . Coûts similaires
Autrefois peu chers et pratiques, les sacs plastiques souffrent aujourd’hui d’une image délétère. Niveau prix, cela a peu bougé malgré l’augmentation des cours du pétrole : « Les tarifs sont à peu près équivalents avec le papier. Il faut juste apprendre à restreindre l’utilisation des sacs » , assure le libraire.
Question réutilisation, dans la pharmacie de la Ferté Bernard on a même été précurseur : « Depuis dix ans on utilisait des sacs en amidon de pomme de terre et encre à eau. Les sacs étaient même comestibles ! » . Ces sacs étaient pourtant beaucoup plus chers que le plastique mais la volonté de changer était là.
Bizarrerie administrative, ces sacs ont été interdits : « Depuis six mois on travaille avec des sacs papiers plus polluants en amont que ceux qu’on avait avant » .
S’il reste encore à éduquer les Fertois, dans une pharmacie de la Ferté Bernard, on confirme cette tendance au changement : « Les gens viennent avec leurs propres sacs. Je trouve qu’ils font de plus en plus attention » .