Hommage au résistant Caron
Mamers. La 122e promotion de l’Ecole des officiers de la gendarmerie nationale défilera ce samedi 21 janvier, en l’honneur de leur parrain, le lieutenant-colonel Robert Caron, mort pour la France en 1945 après un sacrifice librement consenti à Mamers.
Assiégé
Robert Caron est né le 28 avril 1897, à Domart- enPonthieu. Après avoir servi, entre autres, au 4e régiment d’infanterie, au Ier régiment étranger, à la 1re brigade de mitrailleurs et au 110e régiment d’infanterie, il a intégré l’école d’application d’infanterie, le 23 avril 1930.
Promu capitaine le 25 septembre 1931, il intègre l’école des officiers de la gendarmerie nationale à Versailles le 11 octobre 1931.
Du 21 au 25 mai 1940, assiégé dans la citadelle de Boulognesur-Mer, il participe activement aux combats. Il est fait prisonnier de guerre le 26 mai 1940 après s’être vu accorder les honneurs de la guerre. Libéré le 21 août 1941, il prend les fonctions d’adjoint au colonel commandant les forces de gendarmerie de Paris.
Résistance
Nommé chef d’escadron le 25 décembre 1941, il est affecté à la 4e légion de gendarmerie puis à l’école préparatoire de gendarmerie de Mamers, le 23 janvier 1942, où il participe à l’organisation de la résistance en stockant les matériels parachutés à Bonnétable et en constituant des compagnies d’élèves non « collaborateurs » .
En pleine occupation, il menait une double vie, celle de commandant et celle de résistant au sein du mouvement « résistance » .
Dénoncé et cherchant à échapper à la Gestapo, il a été contraint de se rendre pour permettre la libération de son épouse et de son fils incarcérés en guise d’otages. Il est arrêté par la Gestapo le 9 octobre 1943 et est incarcéré à la maison d’arrêt d’Angers puis de Fresnes avant d’être condamné par un tribunal militaire allemand à dix ans de réclusion pour intelligence avec l’ennemi.
Déporté en Allemagne le 10 août 1944, il est détenu à Karlsruhe puis au sein du camp de concentration de Flossemburg.
Décoré à titre posthume
Considéré comme n’ayant jamais cessé d’être en activité de services, il est déclaré mort pour la France le 25 mars 1945 et promu au grade de lieutenant-colonel, à titre posthume. Sa dépouille ne sera jamais retrouvée.
La 122e promotion, qui regroupe 143 élèves officiers appelés à prendre des responsabilités en gendarmerie partout en France à compter du mois d’août, lui rendre l’hommage qu’il mérite.