Le Perche

Des cordistes au chevet de la basilique

Deux mois de travaux pour la première tranche de rénovation de cet édifice religieux, qui en compte neuf pour un coût de 5 millions d’euros.

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La Chapelle- Montligeon.

Spectacle impression­nant ce mardi à la basilique de La Chapelle-Montligeon. Sur une nacelle à 60 mètres de haut, des ouvriers travaillen­t.

Ils sont en train de refaire le paratonner­re. Habitués à cet exercice, ils n’en sont pas à leur premier coup d’essai. Il y a quelque temps, cette société a participé à la pose de l’Archange, au Mont Saint-Michel. A 60 mètres de haut

Des alpinistes de haut vol, pardon, « des cordistes » , comme le souligne Jérôme Grainville de la société Biard-Roy, implantée à Villedieu-les-Poëles, pour la partie bas-normande. « Notre spécialité : le travail sur les bâtiments, souvent les édifices religieux. Dernièreme­nt, nous avons oeuvré sur la cathédrale de Sées pour la pose des cloches. Là, à La Chapelle- Montligeon, c’est assez exceptionn­el comme hauteur. » Même pas peur

« Nous sommes rodés » , constate un des « acrobates » , présent sur le chantier de la basilique. La hauteur de bâtiment ne l’effraie pas du tout, même s’il reconnaît que travailler à plus de 60 mètres de hauteur, ça n’arrive pas tous les jours. Tranquille­ment, comme si de rien n’était, il redescend en rappel du haut de la croix de l’édifice.

La routine en quelque sorte. « On a l’habitude » , dit-il simplement en rangeant ses cordes. Pendant ce temps, tout là-haut, ses collègues installés dans la nacelle continuent à travailler. Un peu plus bas, un autre corps de métier est à l’ouvrage : l’entreprise Becquet. Elle est chargée de la toiture et refait une partie des gouttières. 5 millions d’euros

Plus que centenaire, la basilique de La Chapelle-Montligeon se refait une beauté. La vieille dame, née de l’humanisme de l’Abbé Buguet en 1894, a quelques problèmes de santé. Ce qui impose de nombreux travaux. Ces derniers ont débuté la semaine dernière et vont se poursuivre pendant deux mois, du moins en ce qui concerne la première phase de travaux. Neuf sont prévues, si les financemen­ts, qui sont pour la plupart des dons, suivent.

En effet, pour cette tranche, 1,5 million d’euros est nécessaire et au total, ce sont 5 millions d’euros qu’il faudra injecter dans ce lieu dédié à la prière des défunts. La chapelle Buguet et Sainte-Anne

Actuelleme­nt, les entreprise­s parent au plus pressé, comme l’explique Marguerite- Marie de Goussencou­rt, responsabl­e de la communicat­ion : « Dans certains endroits, il y a des fuites d’eau dans plusieurs secteurs. Il était urgent de faire le nécessaire, des pierres menaces, elles risquaient de tomber. » Dans l’immédiat, les travaux concernent la chapelle Buguet et Saint-Anne. « Nous allons refaire les toitures. » Des travaux de maçonnerie aussi sont prévus, ainsi que certaines balustrade­s.

A la chapelle Sainte-Anne, les vitraux vont être déposés afin d’être restaurés par un artisan local, maître verrier à Tourouvre, Philippe Domin Fassero. « Les fixations ont été gonflées par le temps et sont rouillées. »

À peine cette première tranche terminée, qu’il faudra penser à la deuxième. Là, il faut attendre le feu vert des Bâtiments de France. Puis sera au tour des transepts, le nettoyage des statues, les vitraux…

La belle dame retrouvera alors tout son éclat dans son écrin de verdure, au pied de la forêt. Reste qu’il faut trouver les finances. D’où l’appel aux dons. « Nous avons signé une convention avec la fondation du patrimoine de Basse-Normandie, elle peut recevoir les dons, qu’elle nous reverse ensuite. »

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Les travaux à la basilique ont débuté la semaine passée avec la venue de cordistes.

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