L’école du futur imaginée par Nermont
Avez-vous une idée de ce que sera l’école du futur ? Le lycée Nermont, oui. Des élèves de seconde travaillent sur un court-métrage qui plonge l’Éducation nationale en 2050. Un indice : il y aura des robots…
Nogent- le- Rotrou.
Silence. Moteur. Action. Le réalisateur Frank Ternier* a donné ses dernières consignes à ses actrices en herbe pour le tournage d’une scène. Un lycée révolutionnaire
La caméra est en place, la perche micro ne bouge pas, tout est prêt. Face au réalisateur, trois actrices, trois lycéennes du lycée d’enseignement agricole et professionnel Nermont. La scène : une directrice d’établissement répond aux questions d’une journaliste. « Notre lycée est révolutionnaire » , commencet-elle, expliquant que « nous avons un programme immersif virtuel » . Un établissement inscrit pleinement dans le digital.
Toute la semaine dernière, treize lycéennes en seconde Service à la personne et aux territoires (SAPAT) ont tourné un court-métrage à l’intérieur du lycée Nermont et dans des lieux extérieurs nogentais.
« Nous avons pensé au thème de l’Ecole en 2050, explique Monique Rivier, professeure, dans le but que les élèves imaginent le futur en comparaison avec l’univers scolaire actuel. C’est un projet porteur » . Processus cinématographique
Un vrai travail de réflexion entrepris en décembre. « Nous avons commencé par échanger, proposer des idées pour le scénario » . Choix des personnages et des lieux de tournage, « Frank Ternier a ensuite expliqué ce qu’était le processus cinématographique » .
Plus qu’un travail de réflexion, « les élèves se sont aussi imprégnés de l’univers du cinéma : découverte du matériel, écriture du scénario, mise en scène, jeu d’acteur » . Bref, tout y passe. « Et elles ne savaient pas que c’était aussi difficile. Notamment le fait de rejouer une scène plusieurs fois ou de mettre le ton pour telle ou telle réplique » .
Pour ce court-métrage, d’une durée de dix minutes environ, se succèdent la directrice d’un lycée, des élèves, une blogueuse, une journaliste, des professeurs et même…un robot. En majorité dans l’enceinte du lycée, des scènes ont également été tournées à la gare et autour de celle-ci.
« Ce qui est appréciable avec Frank Ternier, c’est qu’il laisse une vraie autonomie aux élèves en veillant à ce que les performances soient les plus naturelles possibles » .
Lorsque le court-métrage sera finalisé, montage et son, « il serait intéressant qu’il serve de base de travail en vue d’une réflexion plus approfondie sur l’école du futur » , conclut Monique Rivier. * Il fait partie du Collectif Ideal Crash, réalisation de courtmétrage, film d’animation, vidéo spectacle, clip, pub….