Le Perche

Il croque la Normandie en réalisant 80 Toiles

Allan Stephens n’est pas un peintre comme les autres. A l’âge de 47 ans, ce Londonien de naissance a décidé de faire le Tour de Normandie dans le but d’y réaliser 80 peintures. Il s’est arrêté dans le Perche ornais au Theil-sur-Huisne.

-

Le Theil-sur- Huisne.

Il faut le dire, c’était un pari fou. Celui d’Allan Stephens, 47 ans, né à Londres. Celui d’un peintre fantasque qui s’est épris d’amour pour notre belle Normandie et qui a décidé de la croquer en quatre-vingts toiles. Projet d’un an

« J’ai beaucoup voyagé étant plus jeune, nous explique l’artiste à l’accent britanniqu­e, j’étais un peu baroudeur. Je voulais faire le Tour du monde en 80 jours. Un petit clin d’oeil à Jules Verne (NDLR : auteur de l’oeuvre littéraire Le Tour du monde en quatre-vingts jours). »

Mais voilà, les aléas de la vie faisant, Allan s’est concentré sur la région normande. « C’est quand même un grand territoire. C’est pourquoi je me suis donné un an pour le faire. »

Débuté en juillet 2016, son projet devrait se terminer en juillet 2017. « Je suis tout le temps sur la route et je réalise les toiles uniquement sur place. Ma peinture, c’est comme un reportage » .

Centre-ville, entreprise emblématiq­ue, match de football, fête foraine, plage, scènes de vie quotidienn­e au troquet du coin ou au supermarch­é, « mon objectif est de répondre à la question, ’’qu’est-ce que c’est la Normandie ?’’, et j’espère vraiment que les Normands se retrouvero­nt dans mes toiles » . « L’usine Abadie m’a tapé dans l’oeil »

Le Londonien de naissance souhaite « aller partout et couvrir toute la région » . Même s’il se dit « attiré par les villes côtières » ou les « endroits incontourn­ables » comme le Mont- Saint- Michel ( Manche) ou les falaises d’Etretat (SeineMarit­ime), Allan n’hésite pas à se rendre dans des petites communes. « C’est un vrai challenge qui me stimule » . Les 8 et 9 février derniers, il a pris son pinceau et son tableau, direction le Theil-sur-Huisne.

« Je voulais aller dans le sud de l’Orne. Avec mon campingcar, c’est par hasard que je suis tombé sur l’usine Abadie du Theil. Elle m’a tapé dans l’oeil, tout comme le paysage industriel à l’abandon. Alors, je me suis posé sur la voie publique, en plein carrefour à proximité du centre-ville et j’ai commencé mon travail » . Deux jours. C’est le minimum pour s’imprégner du lieu. Forcé- ment, quelques « badauds » se sont arrêtés et « m’ont parlé » . Pas un livret touristiqu­e

Les Theillois n’ont d’ailleurs pas tari d’éloges sur le résultat final. Les commentair­es élogieux ont rapidement accompagné les publicatio­ns d’Allan sur le réseau social Facebook (voir pratique).

De ces 80 toiles, naîtra un livre. Mais attention, il se défend de faire « un livret touristiqu­e sur la Normandie » , ce sera autre chose et « avec peu d’écrit. Seul l’aspect descriptif sera noté. Mes toiles parleront d’elles-mêmes » .

Il a déjà réalisé plus d’une cinquantai­ne de peintures et continue donc son aventure artistique. Son prochain reportage : croquer un chef cuisinier sur son lieu de travail.

Newspapers in French

Newspapers from France