Boutaux Packaging : 90 ans d’excellence
Les anecdotes sont nombreuses à l’entreprise Boutaux Packaging à Mâle. Société familiale, ce sont les salariés qui en parlent le mieux, anciens comme plus jeunes. En ligne de mire, l’obtention d’un label prestigieux.
Mâle.
C’est peut- être la raison d’une telle longévité. L’entreprise Boutaux Packaging (spécialisée dans l’impression, la fabrication de cartonnages pelliculés et le packaging), installée dans la cité mâloise (Zone d’activités des Boulaies) et dirigée par Géry Braillard, a une culture salariale particulière. Depuis 90 ans. Navette pour les dames
Même si l’expression « entreprise familiale » est utilisée à ’’toutes les sauces’’, dans le cas présent, c’est d’autant plus vrai. Parmi la quarantaine de d’employés (trente-six précisément), certains sont là depuis le début.
À l’image de Dominique Amelin, salariée depuis 41 ans, soit presque la moitié de la vie de Boutaux. « Je suis entrée dans la société suite à un congé maternité, se remémore- telle. À l’époque, il n’y avait qu’une seule partie dans le bâtiment » .
En 1976, « nous fabriquions des panneaux en simili émail estampillés Boutaux Paris. Aujourd’hui, ce sont presque des objets vintage de collection » .
Secrétaire à ses débuts, Domi- nique Amelin a ensuite évolué vers un poste de comptable analytique. Des souvenirs, elle en a plein la tête. « Je me souviens qu’un bus transportait les dames qui travaillaient dans l’entreprise et qui n’avaient pas le permis de conduire » . Une navette réquisitionnée par Michel Braillard, le père de Géry Braillard, alors dirigeant. Un côté social permanent
Aujourd’hui responsable du personnel, elle a vécu « l’avènement du pelliculage, le développement des finitions (dorure, vernis, réserve…), les agrandissements successifs de l’usine, l’informatisation… Les pratiques ont complètement changé » .
Mais ce dont elle est le plus consciente, « c’est le côté social qui se dégage de la société » . Déjà, à l’époque, « je dormais chez mes patrons quand j’allais à Paris pour des formations » .
Une entreprise familiale donc ? « Oui, tout à fait. Et c’est pour cela que nous sommes fiers de ce que nous faisons » . C’est en tout cas ce que veut maintenir Géry Brailliard, l’actuel présidentdirecteur général. « L’évolution de l’entreprise ne passe que par les Hommes, souligne-t-il. Ce sont des gens qui accompagnent et qui participent au changement. Nous sommes armés pour les trente prochaines années » . Objectif label
Et cela commence par l’obtention du label « Entreprise du patrimoine vivant ». C’est une marque de reconnaissance de l’Etat, mise en place pour distin- guer des entreprises françaises aux savoir- faire artisanaux et industriels d’excellence.
Il peut être attribué à « toute entreprise qui détient un patrimoine économique, composé en particulier d’un savoir-faire rare, renommé ou ancestral, reposant sur la maîtrise de techniques traditionnelles ou de haute technicité et circonscrit à un territoire » .
Ce serait une nouvelle distinction pour l’entreprise qui avait déjà décroché l’Oscar de l’emballage en 2013.