C’est la pleine saison du déterrage pour les renards
Longny- les-Villages.
La chasse est terminée depuis la fin février, mais elle se prolonge pour les spécialistes de renards et du déterrage. « Il ne s’agit pas de destruction, mais de régulation » , souligne Jean- Daniel Coutel, un passionné qui, avec Karl Sergent, dirige l’équipage Les Hauts de l’Eure, utilisant respectivement des fox-terriers et des teckels. Comme Vincent et Dominique Guyot, du Rallye bellêmois, qui leur prêtent souvent main-forte à cette période. Eviter les maladies
Le renard peut être atteint d’une grave maladie du foie, l’échinococcose, laquelle peut se transmettre par les rejets et déjections du canidé. Ainsi, la consommation de myrtilles ou de baies sauvages peut se révéler dangereuse pour les humains. De même, les renards sont souvent, et de plus en plus, atteints de gale. Bien que cette année, pour ce qui est du secteur Perche, les membres de l’équipage signalent des adultes, en général, plus sains. « Nous commençons tout juste, mais nous rencontrons des portées relativement importantes, cette descendance est en fonction du territoire. Et les mères galeuses auraient tendance à avoir des portées plus importantes, serait-ce l’instinct de sauvegarde de l’espèce » , souligne Jean-Daniel Coutel qui remarque beaucoup de restes de lièvres et de volailles diverses dans les terriers. L’importance de la portée peut aussi refléter la nourriture potentielle d’un secteur. C’est là le cas aussi des busards qui ont autant de petits qu’ils peuvent nourrir sur un territoire donné. Réguler la population
L’époque est ainsi à la régulation des renardeaux, juste avant qu’ils ne partent dans les cultures. D’ailleurs, dès la fin du mois, il ne sera pas rare d’en trouver sur les routes, victimes des voitures. Il n’est pas rare non plus d’en trouver dans les villes, dans Londres par exemple où ils affectionnent particulièrement les parcs, ils sont même galeux.
Mais le déterrage n’est pas sans risques pour les chiens, surtout quand ils tombent sur des blaireaux. Il faut alors agir vite et savoir manier la pelle. L’exercice n’est certes pas de tout repos, et il faut faire très attention, avec toutes les précautions d’usage. Ce type de chasse s’avère particulièrement utile pour limiter et réguler la population de renards, et éviter la propagation de leurs deux maladies principales.