Le Dr Chevreul range le stéthoscope
Samedi 22 avril, à la salle Saint-Louis, 250 personnes ont salué le docteur Laurence Chevreul, qui a mis fin à quarante années de sacerdose. Mamers ne compte plus que trois médecins.
Mamers. Des patients de Laurence Chevreul-Bonsergent, médecin généraliste qui ferme son cabinet pour cause de départ en retraite, ont organisé, samedi 22 avril, une réunion à la salle Saint-Louis pour marquer cet événement.
Il ne reste plus que trois médecins généralistes sur la capitale du Saosnois, même si l’on peut consulter à la maison médicale de garde en nocturne et le weekend, à condition d’appeler le 15.
Jean-Louis Charrier, l’un des amis fidèles de Laurence et de son époux Philippe Chevreul, avait préparé un texte plein d’humour qu’il a lu avant de laisser la parole à la retraitée. Celle-ci a été très émue de voir plus de 250 personnes venues la saluer, lui offrir des fleurs ainsi qu’un vélo électrique.
« C’est le 9 février 1952, à Lorient, que Laurence Chevreul ouvrit les yeux sur un monde encore mal remis de la terrible guerre dont Maurice, son papa, avait connu le pire, l’enfer des camps de concentration. »
Dès sa prime jeunesse, elle sut, instinctivement ou presque, qu’elle serait médecin et qu’Hippocrate, qu’elle ne fréquentait pas encore, serait son modèle, s’efforçant toujours de respecter le fameux serment qu’on l’on résume aujourd’hui ainsi : « Guérir parfois, soulager souvent, consoler toujours. »
À 18 ans, elle a quitté Lorient pour Nantes et sa fac de médecine, puis vinrent les années de l’internat. Direction Mamers
« Laurence prit la direction de petite Mamers à laquelle les meilleurs experts prévoyaient un développement économique et démographique remarquable. Ne venait-on pas, d’ailleurs, d’inaugurer un hôpital flambant neuf dont les docteurs Créange, Papin, Colette, Chevreul et d’autres encore assuraient la réputation. »
Elle se maria avec Philippe Chevreul, également médecin en octobre 1978, dont elle eut deux enfants. À son poste de médecin, elle a tout vu, tout entendu et tout supporté en quarante ans de sacerdoce.
« Elle a toujours su écouter, rassurer, soulager, accompagner avec tact et bienveillance les patients les plus divers. Toute l’assistance se joint à moi pour vous souhaiter le meilleur, une longue et belle retraite en bonne, très bonne santé. »