Le Perche

Attentat aux Champs-Elysées : un Nogentais a vécu « un cauchemar »

Nicolas, un Nogentais de 29 ans, a vécu à Paris, la terrible soirée du jeudi 20 avril où un assaillant a tiré sur des policiers, tuant l’un d’entre eux.

- H. Deshors

Nogent-le-Rotrou. « Ce qui m’a marqué le plus, ce sont les tirs entendus et l’agitation après » . Nicolas, un Nogentais de 29 ans, était à Paris ce soir- là. Ce soir du jeudi 20 avril. Il était aux Champs- Elysées quand l’attaque contre des policiers a eu lieu. « J’avais pris une semaine de vacances pour aller voir ma soeur » . Un séjour parisien transformé « en cauchemar ».

Des tirs brefs

Pour rappel, à hauteur du 104 de l’avenue des Champs-Elysées, devant le magasin Marks & Spencer, un homme est arrivé en voiture peu avant 21 heures. Il est sorti de son véhicule et a ouvert le feu à l’arme automatiqu­e sur les occupants d’un car de police.

L’assaillant a tué un policier assis à l’avant du véhicule et a pris la fuite en courant. Tandis qu’il tentait de s’échapper, il a tiré sur deux autres policiers, blessant grièvement l’un d’eux au bassin. Le troisième policier visé a été touché par une balle qui a ricoché sur son gilet pareballes.

« Cela a été très bref, explique Nicolas, au début, j’ai cru à des pétards. Mais ça a duré plus longtemps et le bruit m’a très vite fait penser à une mitraillet­te. Ensuite, ça a été la panique. Je voyais que dans les restaurant­s, l’agitation était au maximum. On se bousculait, les gens couraient. Un mouvement de foule… Une tension extrême. Et même dans les stations de métro où je devais rejoindre un ami » . Les stations George V, Franklin-Roosevelt et ChampsElys­ées-Clemenceau ont d’ailleurs été fermées par mesure de sécurité. « Nous avons été évacués »

« J’avais vu les précédents attentats sur le sol français mais je n’avais jamais pensé que je vivrai cela en direct. J’étais sous le choc… » .

Très vite, « ceux qui étaient, comme moi, présents sur l’avenue, ont été évacués. Mais avant cela, nous avons été bloqués. Le dispositif policier était très important », tandis que les personnes présentes dans les boutiques ou les restaurant­s sont restées confinées avec interdicti­on de sortir.

« J’ai vu ensuite des voitures de Police et des cars entiers de CRS arriver. C’était impression­nant, ça faisait froid dans le dos. Sur le moment, je ne savais pas qu’un policier avait été tué… J’espérai qu’il n’y ait aucune perte humaine… » .

Nicolas a vu défiler forces de l’ordre, pompiers et secouriste­s. « L’atmosphère était forcément plus que tendue. Les terroriste­s ont voulu marquer le coup sur l’une des places les plus symbolique­s de Paris et de la France » .

 ??  ?? Des policiers bloquent l’accès aux Champs-Elysées à Paris où un policier a été tué, le 20 avril 2017 (Crédit photo : AFP/THOMAS SAMSON).
Des policiers bloquent l’accès aux Champs-Elysées à Paris où un policier a été tué, le 20 avril 2017 (Crédit photo : AFP/THOMAS SAMSON).

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