Des emplois, au sein de l’association « Entreprise de travail solidaire »
Mortagne-au- Perche.
L’association ETS - Entreprise de travail solidaire - a remplacé l’AFRE ( Association Familiales Rurales Entraide) en juin 2016. Son but ? « Accueillir toute personne à la recherche d’un emploi, en lui offrant un accompagnement socioprofessionnel spécifique » , résumait Bruno de Coupigny (président depuis 2009), lors de l’assemblée générale, jeudi 18 mai.
La mise en place des ateliers « Reprendre confiance en soi » permet de « faciliter le lien social, se faire une place dans la société, amorcer et poursuivre des démarches professionnelles » , complète Frédérique Avenel, directrice. 41 837 heures de travail
En 2016, 41 837 heures de travail ont été réalisées par 187 salariés en insertion chez 504 clients. Un bilan « très concluant ». Et l’année 2017 a bien commencé : « L’activité est en hausse de 30 % sur les cinq premiers mois » .
En plus des clients fidélisés depuis 25 ans, Frédérique Avenel et Rachida El Messaoudi (commerciale auprès des entreprises sur le secteur et chargée des clauses sociales dans les marchés publics) ont signé un contrat avec un client important, intervenant dans tout le département : Orne Habitat.
La mission confiée par le bailleur social ? « L’entretien permanent de logements situés à Mortagne-au-Perche et L’Aigle, dans un premier temps » .
Selon les règles administratives de sectorisation, les interventions aiglonnes sont soustraitées à A.A.E.S (Association Aide Emplois Services).
À noter que l’association ETS est de plus en plus sollicitée par les collectivités, sensibles à « l’importance de l’emploi sur le territoire » .
ETS est composée d’une équipe motivée, engagée, passionnée par le challenge de « l’insertion des salariés » et du « développement de leurs compétences personnelles ».
Bruno de Coupigny ne cache néanmoins pas son inquiétude quant à la pérennité de l’association, qui repose sur une délégation de services publics dans un cadre associatif. « Cela peut ré- véler une certaine fragilité de par l’absence d’actionnaires et de financiers, ce statut fait par ailleurs l’objet de critiques de la part de certaines administrations qui se chargent de restreindre les aides » .
Une coopération étroite entre « les six A.I (associations intermédiaires) de l’Orne s’avère donc indispensable pour renforcer la priorité donnée à « l’insertion professionnelle durable » d’une part, et la contribution à l’activité économique du territoire Ornais, d’autre part. Nombreux projets en 2017
Au programme 2017 : Intensifier la formation via des ateliers de formation à l’embauche pour les salariés en insertion qui appréhendent l’entretien d’embauche, formation d’agents d’entretien des bâtiments…, formation approfondie à la paie (et cotisations sociales) pour les salariés permanents et amélioration de l’accompagnement et de la communication.
Le CAP (Coorace Ambition Progrès) sera par ailleurs mis en place : il s’agit d’un outil d’autoévaluation sur le concept d’économie sociale et solidaire, sur les services rendus aux personnes, aux territoires et aux clients, sur l’organisation, la communication, le respect de la réglementation et sur la possibilité d’amélioration et de mutation qui comprend les démarches de progrès, de qualité et d’évaluation de l’utilité sociale territoriale.
L’association veut également renforcer la collaboration avec les A. I ( Associations Intermédiaires) de l’Orne, afin de proposer un « service de qualité uniforme », « la cible clients départementaux étant très prometteuse ».
Le bémol majeur : le recrutement des demandeurs d’emploi du territoire. « Les personnes sans emploi et les organismes dont ils dépendent ne se rapprochent pas suffisamment, voire même jamais d’ETS. Les offres d’emploi s’avèrent être toujours nettement supérieures aux demandes » .
Le parcours d’insertion au sein d’ETS dure, en moyenne, 24 mois. Il peut être prolongé.