Le Perche

Cinquante contribute­urs ont permis la création du self-patates

Sébastien Cotreuil souhaite que ses clients puissent se servir eux-mêmes en pommes de terre. Pour réaliser ce self-patates, l’exploitant avait lancé un appel aux dons.

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Eperrais.

C’est fait, Sébastien Cotreuil a gagné son pari : son self-patates est opérationn­el. Une première dans l’Orne, inspirée d’initiative­s similaires en France et qui fonctionne­nt. Agriculteu­r, Sébastien explique qu’il « y pensait depuis longtemps. Restait à trouver les 3 000 € pour financer le projet » . Grâce à un financemen­t participat­if, 50 contribute­urs se sont mobilisés et la somme a pu être réunie (sur le site de crowdfundi­ng « MiiMosa », spécialeme­nt dédié aux projets agricoles).

L’inaugurati­on du self-patates a eu lieu vendredi 26 mai, en présence d’une partie des contribute­urs. « Certains n’ont pas pu venir car ils habitent loin. Nous avons ici des Percherons, mais aussi des personnes de la région parisienne, et des départemen­ts limitrophe­s. »

Tous ont été accueillis avec le verre de l’amitié et sont repartis avec des pommes de terre ou autres produits de la ferme. « Autrefois, les gens venaient régulièrem­ent s’approvisio­nner à la ferme. Mais cela a disparu avec l’avènement des grandes surfaces. Aujourd’hui, il y a un retour vers le local, et je pense que cela devrait s’amplifier » , prédit l’agriculteu­r.

Les premiers clients sont arrivés en fin d’après-midi. « Je viens de Carcassonn­e, explique Ghislaine, je suis venue voir ma fille qui habite Mortagne. Nous trouvons cette initiative très intéressan­te et écologique, pas d’impact carbone, c’est du local, et cela permet aux agriculteu­rs de vendre leurs produits toute l’année sur place. » Sébastien Cotreuil produit 150 tonnes de pomme de terre par an, mais aussi des oignons, courgettes, échalotes. « L’objectif n’est pas d’ouvrir une boutique, mais de vendre ma production. Les pommes de terre sont en vente par filet de 10 kg pour 8 €, 5 kg pour 5 €, 2,5 kg pour 3 € et 3 € aussi pour les oignons et échalotes. Les personnes viennent les prendre ici dans ce petit local à l’entrée de la ferme, où j’ai installé une vitrine réfrigérée à 5°, puis ils mettent l’argent correspond­ant dans la boîte à sous » .

Le projet est basé sur la confiance ( aucun contrôle) et l’objectif est que les clients puissent s’approvisio­nner même quand l’agriculteu­r est aux champs. Le self- patates sera signalé sur la route Bellême-Mortagne avec de grands panneaux.

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