Le Perche

Lise et son kayak ont affronté le Monde

Licenciée du club de La Ferté-Bernard depuis 2004, Lise Vinet a participé aux championna­ts d’Europe senior et aux championna­ts du monde des moins de 23 ans de descente en eau vive.

- Pierre Veillé

La Ferté-Bernard.

Elle navigue en eau vive depuis une dizaine d’années. La Fertoise Lise Vinet va tenter d’accrocher un podium lors des championna­ts du monde des moins de 23 ans de descente en kayak au mois de juillet en Autriche. Licenciée depuis 2004 au club de kayak de La Ferté-Bernard, elle a « appris à faire de l’eau vive à SaintLéona­rd-des- bois » . « Elle a commencé ici en même temps que moi. Déjà petite, elle avait la gnac » , raconte Matthieu Chollet, éducateur au club de La Ferté-Bernard.

Cette « gnac » l’emmène aux championna­ts de France cadette où elle réussit à faire un podium. Lise Vinet est repérée et intègre le pôle France de canoë-kayak à Cesson-Sévigné à côté de Rennes. Comme lors d’une descente en eau vive « il a fallu s’accrocher, ce n’est pas un chemin linéaire » . Entraîneme­nt et études

Sa vie à Rennes est entrecoupé­e entre les études et le programme chargé des entraîneme­nts au pôle France. « J’ai fait les deux tiers de ma troisième année en génie civil à l’INSA de Rennes. On a des aménagemen­ts mais c’est nécessaire. Le plus dur est lorsqu’on rate une semaine de cours » , concède la championne.

L’école rennaise a un dispositif pour les sportifs de haut niveau : « On a la chance d’avoir ça. J’ai dû faire 10 heures de cours en 6 semaines. Les autres étudiants ont dû me voir 2 heures » , sourit Lise Vinet.

En plus des cours, elle doit jongler avec la quinzaine d’entraîneme­nt hebdomadai­re : « On va sur le bateau une fois par jour » . En parallèle, la préparatio­n physique est intense avec « de la course, du vélo, de la natation » . Pour se mettre en condition réelle, elle va à Pau pour des stages. Championna­ts d’Europe et du monde

Ces années d’entraîneme­nts ont fini par payer. Lise Vinet a fini par se qualifier pour les championna­ts d’Europe seniors. Du jeudi 11 au dimanche 14 mai, elle a pu se mesurer à la crème mondiale de la descente en eau vive : « J’ai du mal à savoir ce que je vaux. On va voir ce que ça va donner » . Son objectif - être sélectionn­ée en équipe de France - est atteint, « C’est déjà une victoire » concède-t-elle.

D’autant plus qu’au début de sa carrière, elle n’avait pas pensé arriver à ce niveau : « ce n’est pas la première chose que je me suis dite. Cela s’est fait par étapes. Ça paraissait tellement loin ! » Fierté de la Ferté

Malgré tout, elle n’ira pas aux championna­ts du monde - 23 ans en « touriste » . Lise compte bien figurer dans cette compétitio­n : « L’objectif est de faire un podium » . Pourtant pas question de délaisser les études, « je compte continuer à faire les deux tout en se faisant plaisir tant que j’arrive à jongler. Le but est d’obtenir mon diplôme d’ingénieur en génie civil » .

Lise Vinet revient également dans son club d’origine cet été pour coacher les jeunes fertois. À 23 ans, elle est déjà une star pour les futures génération­s de kayakistes du club local. « Les jeunes savent que quelqu’un d’ici a percé. Ça suscite des vocations, les tire vers le haut et leur donne des idées » , affirme Matthieu Chollet.

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Les champions doivent descendre une rivière en eau vive le plus rapidement possible.

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