Le Perche

Une station d’épuration en constructi­on

Datant des années 80, la station d’épuration de Moulins-la-Marche devenait obsolète. La nouvelle entrera en fonction en juin. Détails.

- Exposition visible à l’école de Bazoches-sur-Hoëne, jusqu’au vendredi 9 juin, de 16 h 10 à 18 h 30.

Bazoches- sur- Hoëne.

L’année scolaire, à l’école Jacques-Antoine-Bertre, a été consacrée à un projet « sculptures ». Une exposition a été présentée en septembre 2016, avec les oeuvres de la sculptrice Iziak, salle des exposition­s de la mairie. En mars dernier, cette même salle a accueilli les oeuvres du fonds d’art contempora­in et Iziak a été reçue en résidence d’artiste à l’école, dans la classe de CM2 de Sophie Leroy. Jeudi 1er juin, à l’école, l’exposition de fin d’année - regroupant les travaux et oeuvres réalisés par les élèves - a été inaugurée, en présence de Muriel Hérault, directrice. Jean Lamy, maire, Martine Gasnier, adjointe à la culture et Iziak, étaient également présents « Toutes les classes de notre école ont travaillé sur ce projet sculptures, en collaborat­ion avec Julie Blouet. La conseillèr­e pédagogiqu­e en arts visuels est venue apporter des conseils aux élèves, assistée d’Yves Le Gall, chargé de mission culturelle pour la commune » , indique Muriel Hérault.

Moulins- la- Marche.

Comme le dit le maire Fabrice Gloria, une grue à Moulins-laMarche, c’est peu commun. Et pourtant, depuis quelques mois, c’est ce qu’on peut voir à la sortie du village en direction de Mortagne. Ici se construit la nouvelle station d’épuration de la commune.

L’ancienne station, datant des années 80 était « en fin de vie » et plus aux normes. « C’était urgent de changer » , souligne le maire. Nouveau système et nouvelle gestion

Après des études sur l’état de ses réseaux et sur les types de traitement­s possibles pour une nouvelle station, la commune a opté pour un système de boues activées. Les eaux usées sont traitées par des roseaux qui les transforme­nt en terreau végétal et, ainsi, aucun résidu n’est transporté ailleurs pour être éliminé. Ce qui change de la station actuelle qui utilise la technique du lagunage dans des bassins.

Autre nouveauté, la nouvelle station d’épuration sera gérée par une société profession­nelle et non plus par des employés communaux. « Comme c’est plus technique, nous préférons faire appel à une société pour privilégie­r la qualité de service », justifie Fabrice Gloria, qui rappelle que selon la loi Notre, en 2020, la compétence assainisse­ment devrait de toute façon être transférée aux Communauté­s de communes. « Ainsi, nous n’avons pas besoin de former les agents communaux pour quelques années » , souligne l’élu.

La mise en service de cette nouvelle est prévue pour la fin du mois de juin, même si les travaux seront véritablem­ent terminés en septembre prochain, soit un an après le début du chantier qui « se déroule bien ».

Cela n’aura aucune incidence pour les usagers, la commune ayant déjà anticipé la hausse du coût de l’assainisse­ment. « Le prix était bas, nous avons augmenté un peu tous les ans pour éviter une hausse brutale » , poursuit Fabrice Gloria.

Au niveau du lieu, pas trop de dépaysemen­t puisque la nouvelle station sera située juste à côté de l’actuelle, sur le site d’une ancienne usine de couture à l’abandon. La commune a acquis ce terrain dans le but de résorber cette friche industriel­le. L’étape suivante sera de déterminer de l’avenir de l’ancienne station, probableme­nt pas avant l’année prochaine. Ce ne sera « pas trop contraigna­nt » de reconverti­r le terrain puisque les bassins ne sont que des « trous » dans le sol. Il faudra juste évaluer la toxicité des boues.

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