Le Perche

L’agriculteu­r n’était « pas prioritair­e » pour exploiter le terrain qu’il convoite

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Le tribunal administra­tif de Caen (Calvados) a donné tort à un agriculteu­r qui contestait son interdicti­on d’exploiter des terres à Bellou-sur-Huisne et Verrières. Le préfet de l’Orne avait accordé l’autorisati­on à son concurrent, dont la demande a été jugée prioritair­e sur la sienne.

Pour F- M. L, le préfet de l’Orne a tout simplement commis une erreur de droit. En ligne de mire : l’autorisati­on accordée à son concurrent, une EARL, d’exploiter un terrain de 48,6 ha malgré « sa candidatur­e qui avait déjà fait l’objet d’une autorisati­on » . Pour l’exploitant, le préfet ne pouvait donc pas changer son fusil d’épaule le 12 janvier 2016 « au motif que sa demande n’est pas prioritair­e » .

Seulement, face à deux demandes concurrent­es, le préfet a dû trancher. Or, les deux dossiers concernaie­nt tous les deux « des agrandisse­ments d’exploitati­on » , ont relevé les juges administra­tifs. Pour les départager, le représenta­nt de l’État a donc appliqué « l’ordre des priorités » établi par le schéma directeur départemen­tal des structures agricoles. Or, il apparaît que certains critères, « parmi lesquels l’entrée d’un nouvel associé au sein de la société » , doivent alors être pris en compte. Et l’autorisati­on accordée au préalable à F-M.L n’y change rien. Enfin, le tribunal administra­tif souligne dans son délibéré que l’exploitant lésé n’apporte aucun élément qui établit que le préfet « aurait inventé la candidatur­e de l’EARL » et « commis un détourneme­nt de pouvoir » en refusant de lui délivrer une autorisati­on d’exploiter.

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