Il harcelait V. Louwagie : un mois avec sursis
L’homme de 51 ans comparaissait ce jeudi 8 juin devant le tribunal de grande instance d’Alençon.
Du 28 mai au 1er juin 2016, il avait envoyé 16 mails, tout d’abord amoureux puis de plus en plus à caractère sexuel à la député-maire de L’Aigle Véronique Louwagie. Il s’était également rendu à plusieurs reprises sur son lieu de travail, en mairie. Et le 30 mai, il s’était même présenté à son domicile, en pleine nuit, et frappé à sa porte.
Un homme de 51 ans comparaissait jeudi 8 juin devant le tribunal de grande instance d’Alençon pour répondre de ces faits. La victime ayant porté plainte sans se constituer partie civile. Le prévenu est venu à l’audience accompagné de son curateur et sa personnalité a été au centre des débats.
« J’ai eu un coup de foudre pour elle, explique-t-il difficilement. Je voulais juste lui dire que je l’aimais » . Appréhendé un peu plus tard, il passera trois mois au centre psychothérapique de l’Orne et sera placé sous contrôle judiciaire. Son casier judiciaire ne fait état d’aucune mention.
« Il a fait peur à cette dame, c’est certain, confie le curateur invité à témoigner. À l’époque, il ne prenait plus de traitement. Aujourd’hui, le suivi est régulier et il a compris la gravité de ce qu’il avait fait » . L’expertise psychiatrique dévoile « un processus psychotique » mais « pas de dangerosité » . Elle indique que le prévenu est « mentalement peu accessible à une sanction pénale » .
Dans ses réquisitions, la viceprocureure sollicite une peine de deux mois de prison avec sursis « car nous avons à faire un homme qui a eu une altération de son discernement » .
Le tribunal a délibéré et condamné l’Aiglon à un mois de prison avec sursis mise à l’épreuve pendant deux ans, une obligation de soins et l’interdiction d’entrer en contact avec la victime.